Yéti

Un article de Nezumi.

Le yéti ou « abominable homme des neiges » est une créature mythique faisant partie des légendes au Népal et au Tibet. Il est appelé migö (prononcer "migou") au Tibet.

Observations supposées

En 1921 l'irlandais Charles Kenneth Howard-Bury (1881 – 1963) remarque, lors d'une expédition vers l'Everest, de nombreuses traces de pas qu'il attribue d'abord à de grands loups, mais que ses accompagnateurs sherpas décrivent comme "metch kangmi", qu'il traduit abusivement en "abominable homme des neiges" .
L'expression date de cette évènement.

En 1936, le géologue suisse Augusto Gansser effectue un voyage d’exploration pendant 8 mois au Garhwal, entre le Nanga Parbat et l’Everest, au cœur de l’Himalaya. Il a alors la révélation de cet être : le yéti.

Si le yéti est mentionné en Europe dès le XIXe siècle, ce sont les photos d'empreintes rapportées par l'expédition Shipton sur l'Everest de 1951 qui l'ont révélé au public occidental.

En juillet 1986, dans une vallée perdue de l’Himalaya, Reinhold Messner croise pour la première fois une créature effrayante qui lui rappelle les récits colportés par les sherpas sur le yéti.

Le yéti serait un primate velu, ayant un visage ressemblant à celui de l'homme. Sa taille se situerait entre 1,50 et 3,75 mètres. Selon certains témoins, la démarche bipède ressemblerait plus à celle d'un ursidé qu'à celle d'un primate. Ceci est en contradiction avec le fait que les traces laissées ont pu être suivies sur de très longue distances ; un ours ne peut en effet marcher debout que sur quelques mètres.

L'existence d'êtres simiesques légendaires est rapportée dans de nombreuses régions du monde : mande barung en Inde , bigfoot aux États-Unis, sasquatch au Canada, almasty ou kaptar dans le Caucase, yowie en Australie.

Dans Tintin au Tibet, le yéti fait sa plus célèbre apparition dans la bande dessinée francophone. L'abominable homme des neiges y est décrit comme une créature capable de sentiments.

Interprétations

Les hypothèses concernant l'origine et la nature du yéti sont nombreuses. L'une d'elle le fait descendre d'un grand singe connu en Chine du sud au Pléistocène, le gigantopithèque. D'autres le rapprochent de primates fossiles de l'Inde ou de l'orang-outang, et certaines de l'homme de Néandertal.

Les Sherpas croient fermement à l'existence du yéti. Mais pour eux il serait surtout un "mauvais Bouddha" qu'il s'agit d'exorciser.

Pour la plupart des scientifiques, anthropologues ou sociologues, le yéti est une créature légendaire relevant de la mythologie des groupes himalayens. Les arguments contre l'existence réelle du yéti sont nombreux :

  • absence de fossile ou de cadavre d'individu susceptible d'être étudié scientifiquement,
  • impossibilité pour une population vivante de se maintenir au cours du temps avec moins de 200 à 500 individus (et donc de passer quasiment inaperçue, y compris pour des expéditions parties à sa recherche),
  • légèreté de la plupart des témoignages et des observations, d'autant que l'authenticité de certaines preuves a été contestée .

Restes attribués au yéti

Une main momifiée attribuée au Yéti est conservée dans le temple de Pangboche.

Des « scalps » de yéti sont conservés dans le monastère de Pangboche et dans celui de Khumjung.

En réalité, et après des analyses ADN, ils seraient fabriqués par les sherpas à partir de la peau et des poils du garrot d'une chèvre sauvage locale, le serow (Naemorhedus sumatraensis), ainsi que l'a démontré Bernard Heuvelmans en 1961. Ils s'en servent lors de cérémonies pour jouer le rôle du yéti, après avoir couvert leur tête avec ce scalp.

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal