Shingû

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Shingû (新宮市, Shingū-shi) est une ville portuaire de la préfecture de Wakayama, au Japon. Shingû signifie littéralement "sanctuaire neuf".

En 2012, la ville avait une population estimée de 32 000 habitants.

Cette municipalité inclut plusieurs lieux inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2004 au titre des sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii.

Sentiers de pèlerinage

Shingû est situé sur 3 sentiers de pèlerinage majeurs :

  • Le sentier moyen (中辺路, Nakahechi) : de Tanabe à Kumano Sanzan (熊野三山)
  • Le grand sentier (大辺路, Ohechi) : de Tanabe à Kushimoto (串本, Kushimoto) et Kumano Sanzan (熊野三山) (environ 120km).
  • Le sentier d'Ise (伊勢路, Iseji) : du sanctuaire d'Ise (伊勢神宮, sanctuaire d'Ise) à Kumano Sanzan (熊野三山, Kumano Sanzan) (environ 160km).

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Kumano Hayatama Taisha

Kumano Hayatama Taisha ( 熊野速玉大社 ) est un des trois sanctuaires majeurs du Kumano Sanzan avec Kumano Nachi Taisha et Kumano Hongū Taisha. Le grand sanctuaire est situé à l'embouchure de la rivière Kumano qui marque aujourd'hui la limite entre les préfectures de Wakayama et de Mie. Il est dédié au Kami Hayatamanoo, né de la salive purificatrice qu'Izanagi, l'époux d'Izanami avait émise après son retour du royaume souterrain des morts où il avait vainement essayé d'aller chercher son épouse quand elle fut morte en mettant au monde le Kami du feu.
Le Kumano Sanzan a été influencé par le syncrétisme shintô-bouddhiste, et dès l’époque de Heian, on croyait en les « Kumano Sansho Gongen » (les trois divinités principales de Kumano). L’idée que les divinités bouddhiques sont l’état originel des Kami fît son apparition, et l’on commença à penser que le Kami du sanctuaire était associé au Bouddha Yakushi Nyorai.

La nature environnante fait partie intégrante du Grand Sanctuaire et de ses rituels annuels. L’ancien arbre Nagi-no-Ki ( Podocarpus nagi, qui, selon la légende, fut planté en 1159), met en évidence l’importance du culte de la nature dans la région.

Dans le Shintô, les esprits habitent des lieux ou des objets, qui, grâce à des rites de renouvellement et de reconstruction, permettent aux divinités de puiser une nouvelle force et un nouveau dynamisme les faisant sans cesse renaître pour protéger les hommes des épidémies et des catastrophes. Les trésors sacrés des sanctuaires shintô étaient donc constitués de vêtements et d'ustensiles de la vie quotidienne que l'on offrait aux dieux protecteurs. Tous les 33 ans, on rénovait les bâtiments du sanctuaire Kumano Hayatama selon les rites sengû qui impliquaient le transfert du bâtiment sacré à un nouvel endroit situé juste à côté de l'ancien. A cette occasion, des offrandes votives étaient ajoutées au Trésor sacré. Cependant, à partir de la deuxième moitié de l'époque de Kamakura (1185-1333), la cour impériale n'est plus en mesure d'apporter un soutien suffisant à ces rites, et les cérémonies de renouvellement, tout comme les offrandes, ne sont plus assurées de façon régulière.
Ce sanctuaire a été reconstruit en 1951.

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Le 16 octobre, lors du festival Mifune Matsuri, les jeunes hommes des environs prennent place à bord de neuf bateaux à rames traditionnels. Avec toute la vigueur possible, ces bateaux bondés se font la course en amont de la rivière Kumano-gawa jusqu’à l’îlot Mifune-jima.

Autre site naturel révéré en tant que divinité, le roc géant Gotobiki-iwa est situé sur le Mont Gongen, à mi-chemin du sommet. À la base de ce monolithe, un sanctuaire appelé Kamikura-jinja est le site d’un autre rituel dynamique. L’Oto Matsuri est un festival du feu qui a lieu tous les ans le 6 février. À cette occasion, des hommes de tous âges revêtent des vêtements blancs et entourent une épaisse corde de paille autour de leur taille. Tout au cours de cette journée, les participants, appelés noboriko, ne mangent que de la nourriture blanche (le blanc symbolisant la pureté). Certains effectuent le shiogori (rituel purificateur dans l’océan) avant d’amorcer leur ascension de l’abrupt escalier menant à la clairière sous Gotobiki-iwa. Chaque participant transporte une torche allumée d’un feu béni. La tension monte et culmine lorsque les portes du sanctuaire s’ouvrent pour laisser s’échapper un dragon enflammé qui file jusqu’au bas de la montagne. Le ciel est illuminé des reflets orangés de la lumière sacrée, et des panaches de fumée s’élèvent au ciel, emportant avec eux les vœux et espoirs des hommes.

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Kamikura-jinja

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Mifune Matsuri

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Oto Matsuri, festival du feu

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal