Santa Catalina

Un article de Nezumi.

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Le couvent Santa Catalina, situé à Arequipa est un le plus important édifice religieux du Pérou. Bâti en 1580, il est l'un des plus vastes et des mieux conservés de toute l'Amérique.

Sa surface est de 20 462 m2. Le couvent est si vaste qu’il est semblable à une ville avec ses ruelles, ses cloîtres, ses chapelles, ses fontaines, ses passages, son lavoir et ses cuisines. Il est situé au centre de la ville d’Arequipa, classé au patrimoine mondial. Il a conservé son architecture originale du XVIe siècle.

Les murs sont en sillar, une pierre volcanique, recouvert d'un enduit rouge, blanc ou bleu. Ce sont les cadettes des bonnes familles espagnoles qui demeuraient dans ce cloître. Elles y venaient avec leur dot, leurs serviteurs et organisaient des fêtes et des concerts. Il y eut jusqu'à 450 nonnes en même temps.

Les noms des plus illustres d'entre elles, filles de l'aristocratie coloniale péruvienne et bolivienne, sont gravés au fronton de leurs anciennes demeures. On trouve ainsi la Casa de Manuela Ballon, celle de Maria Murtado, de Rosa Cardenas ou de Dolorès Llamosas.

Aujourd'hui, une quarantaine de religieuses y occupent le quart de sa superficie, isolées du public, autorisé à visiter les lieux depuis 1970. Ces carmélites respectent les vœux de pauvreté et de silence qu'elles ont prononcés. Ce ne fut pas toujours le cas dans l'histoire de cette forteresse, où l'on remonte le temps jusqu'aux magnificences de l'ère coloniale.

La première bienfaitrice de ce couvent, doña Maria Alvarez de Carmona y Guzman, a été aussi la première supérieure des lieux, elle y attira sa fille, ainsi que les cadettes des meilleures familles de l'aristocratie espagnole, les aînées étant vouées à se marier. Elle exigea des novices une dot importante, en pièces d'or ou d'argent, mais les recluses pouvaient conserver leur train de vie et disposer d'une à quatre servantes ou esclaves chacune. Le réfectoire fut vite délaissé, de même que le dortoir, où chacune conservait un lit pour la forme. Et leurs cellules devinrent des maisonnettes, pieusement mais richement décorées. Une chambre pour la recluse, une autre pour ses servantes, un salon parfois, une courette, une cuisine extérieure, un jardinet.

Sœur Ana de Los Angeles Monteagudo, élue supérieure en 1648, est la bienheureuse de ce couvent, béatifiée en 1985 par le pape Jean Paul II pour les miracles qui lui sont attribués. Après sa mort, les sœurs continuèrent de mener grand train derrière les hauts murs du couvent.

Le Vatican, en 1838, las de ses vaines admonestations, se décida à envoyer la dominicaine Josefa Cardena pour y remettre bon ordre. La dot fut supprimée, servantes et esclaves furent libérées, dont certaines prirent le voile, les "aristocrates" apprirent comment faire leur lit au dortoir, laver leur linge et nettoyer le réfectoire.

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