Ryoji Ikeda

Un article de Nezumi.

Ryoji Ikeda ( japonais : 池田 亮司, Ikeda Ryoji) plasticien contemporain japonais né en 1966 à Gifu (Japon) et vit actuelement à Paris. Artiste visuel autant que sonore, il combine différente technique dans ses installations

Biographie et œuvre

Ryoji Ikeda commence une carrière de DJ en 1990 et ouvre progressivement sa pratique à l’art sonore. Il se situe dans un domaine minimal électroacoustique, aux couleurs post-techno et IDM (Intelligent Dance Music). Il intègre très vite le collectif multimédia japonais Dumb Type, au sein duquel il intervient principalement en tant que musicien et crée le label CCI Recordings pour la distribution des enregistrements. C’est seulement en 1995 que paraît le premier disque de Ryoji Ikeda en solo, intitulé 1000 Fragments. Cet album est le début de représentations diverses en Europe, aux États-Unis ou au Japon. Elles sont de formes très variées, du spectacle à l’installation, en passant par les concerts ou les performances.

En 2001, il reçoit le prix Golden Nica du festival Ars Electronica à Linz (Autriche) pour son travail dans le domaine de la musique numérique, saluée pour sa précision millimétrique. Il devient l’un des artistes sonores les plus intéressants de la scène minimaliste électronique.

Ryoji Ikeda explore les caractéristiques intrinsèques du son et les potentialités de la lumière, à l’aide de la précision et de l’esthétique des mathématiques. Il orchestre minutieusement le son, l’image, les matières, les phénomènes physiques et les notions mathématiques, dans des performances et des installations.

Projets visuels et sonores

  • Spectra (2001) : Installations de grande dimension, utilisant la lumière blanche comme matériau de sculpture et transformant les lieux publics, à Amsterdam, Paris, Barcelone et Nagoya où différentes versions ont été installées.
  • Datamatics (2006) qui réunit plusieurs formes telles l’image animée ou sculptée, le son et les nouveaux médias et explore le potentiel de perception de la substance multiple et invisible des données qui pénètrent notre monde.
  • Test pattern (2008) fondé sur un système de conversion de données de tout type – texte, son, photos et films – en codes-barres et séries binaires de 0 et de 1, mettant en évidence la relation entre le niveau critique de performance technique et le seuil de perception humaine.
  • Datamatics (2013)
  • Data path (2013)
  • The radar (2013)
  • Supercodex (2013)
  • Supersymmetry (le Lieu unique, Nantes, 2014) prend la forme de deux installations et met en lumière le processus de travail de la résidence de Ryoji Ikeda au Centre Européen pour la Recherche Nucléaire.
    La première installation crée la semblance de collisions de particules sur trois caissons lumineux, dans un subtil jeu de déplacements, déclenchements et glissements de matière venant se percuter.
    Forte de quarante projections et de quarante moniteurs, la deuxième plonge le visiteur au cœur de déflagrations électroniques se muant en nappes éthérées et renoue avec l’esthétique numérique chère à Ikeda.

Discographie sélective

  • 1000 Fragments (CCI Recordings, 1995)
  • +/- (Touch, 1996)
  • 0°C (Touch, 1998)
  • 99 (1999) :: Variations For Modulated 440Hz Sinewaves :: / 20' To 2000.March (Raster-Norton, 1999)
  • Mort Aux Vaches (Mort Aux Vaches, 1999)
  • Matrix (Touch, 2001)
  • Op. (Touch, 2002)
  • Dataplex (Raster-Norton, 2005)
  • Test Pattern (Raster-Noton, 2008)
  • Dataphonics (Dis Voir, 2010)
  • Supercodex (Raster-Noton, 2013)

Galerie

Site de l'artiste

ikeda9992.JPG


ikeda2192.JPG
Supersymmetry (Nantes, 2014)

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal