Roni Horn

Un article de Nezumi.

Roni Horn plasticienne contemporaine et écrivaine américaine née en 1955 à New-York

Biographie et œuvre

Roni Horn fait ses études au Rhode Island School of Design (1972-1975), puis à l'université Yale (1976-1978).

Roni Horn utilise la sculpture, le dessin, la photographie, l'installation et le livre. Depuis ses premières œuvres datées des années 1970, elle développe une réflexion sur la vision, l'espace de la représentation, l'identité et la mémoire. Les paysages islandais cristallisent sa perception d'un monde en perpétuelle mutation. Séries de photographies presque identiques, imposants blocs de verre cubiques, miroirs d'eau, dessins architectoniques : les expositions de Roni Horn placent le spectateur devant un dispositif minimaliste. À travers différentes formes souvent répétitives, l'artiste propose une archéologie du regard.

Elle crée des relations complexes entre le spectateur et ses œuvres en installant une seule œuvre sur des murs opposés, dans des pièces adjacentes ou à travers une série de bâtiments. Elle subvertit la notion d'expérience identique en insistant sur le fait que la perception de soi est toujours caractérisée par son existence dans un certain espace à un certain moment. Ses travaux sont dépendants du site où ils sont exposés, reprenant en cela une idée des Minimalistes. Son travail représente souvent la relation cyclique de l'humanité à la nature, une relation en miroir dans laquelle l'humanité tente de refaire la nature à sa propre image.

L'une de ses premières installations présente le cheminement de fourmis dans une coupe verticale de terre. L'artiste est dans ce cas à l'origine d'un dispositif aléatoire dont elle ne maîtrise pas l'évolution : les fourmis font le tableau à chaque instant. Seul le spectateur se souviendra de ce qu'il a vu et ressenti le temps de sa visite. Véritable tableau vivant, Ant Farm (1974-1975) refuse de figer l'œuvre dans une forme définitive.
Une constante que l'on retrouve dans This is Me, This is You (48 photographies de sa nièce dans différentes postures, 1999-2000) ou Cabinet of (36 portraits évanescents d'un clown, 2001).
La fluidité de l'eau lui fournit une matière réfléchissante qui change au gré de l'environnement. Dans Still Water (The River Thames, for exemple) en 1999, Roni Horn présente quinze photographies du fleuve en relation avec Londres.

Symboliquement, l'eau est primordiale dans son œuvre et incarne le cycle de la vie et le réceptacle de la mémoire. Dans la petite ville de Stykkishólmur, en Islande, Roni Horn a créé un centre d'archives qui conserve vingt-quatre eaux provenant de sources glaciaires, recueillies à travers l'Islande.
Dans l'installation Well and Trully (2010), l'eau est représentée pétrifiée, sous forme de 10 cylindres de verre, de couleurs bleue, bleu-vert, grise, blanche.

Une autre dimension importante de son travail est une série de livres, To Place (1990-) qui concerne l'Islande. Les livres abordent les problématiques d'identité, de site et de nature à travers des photographies de paysages, de glace, de roches, d'eaux tourbillonnantes et de personnes. La plupart des images sont accompagnées de textes descriptifs, classificatoires ou littéraires.

Expositions (sélection)

Galerie

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Well and Truly, 2010

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Collection Pinault-Paris, 2022

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal