Robert Morris
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- | À New York, Morris commence à étudier le travail de [[Marcel Duchamp]], réalisant en écho des pièces comme ''Box with the Sound of its Own Making'' (''Boîte avec le son de sa propre fabrication'', | + | À New York, Morris commence à étudier le travail de [[Marcel Duchamp]], réalisant en écho des pièces comme ''Box with the Sound of its Own Making'' (''Boîte avec le son de sa propre fabrication'', 1961), ''Fountain'' (''Fontaine'', 1963). En 1963, ses sculptures minimalistes sont exposées à la Galerie Green de New York et commentées par [[Donald Judd]]. |
- | En | + | En 1964, Morris conçoit et réalise deux performances célèbres 21.3, coordonnée avec la lecture, déchiffrée sur les lèvres du lecteur, d'un essai d'Erwin Panofsky, et Site, avec Carolee Schneeman. Morris s'inscrit au Hunter College de New York, réalisant son mémoire de maîtrise sur le travail de Brancusi et publie en 1966 dans Artforum une série d'articles remarqués : Notes on Sculpture (Notes sur la sculpture). |
- | + | En 1967, Morris crée Steam (Vapeur), exemple précoce de Land Art. Dès la fin des années 1960, son travail est présenté dans de nombreux musées américains, mais fait l'objet de critiques notamment de Clement Greenberg. Il augmente l'échelle de son travail, remplissant des galeries entières avec des séries d'unités modulaires ou des tas de terre et de feutre. En 1971, il imagine une installation à la Tate Gallery de Londres qui remplit l'ensemble de la galerie de sculptures centrale de plans inclinés et de cubes. | |
- | + | Vers la fin des années 1970, Morris évolue vers la figuration, surprenant nombre de ses partisans. Ses œuvres aux accents dramatiques et baroques sont fréquemment inspirées par la peur de l'apocalypse nucléaire. | |
- | + | Dans les années 1990, il s'intéresse de nouveau au travail de ses débuts, supervisant la reconstruction et l'installation de pièces perdues. Il vit et travaille à New York. | |
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- | + | « Le travail de Robert Morris est fondamentalement théâtral [...] son théâtre est un théâtre de négation : négation du concept avant-gardiste d'originalité, négation de la logique et du rationnel, négation du désir d'assigner des significations culturelles uniformes à des phénomènes différents, négation d'une vision du monde qui se méfie de ce qui est non-familier ou non-conventionnel. » | |
- | Les | + | Les œuvres en feutre ouvrent une réflexion sur l'« antiforme ». Par exemple, ''Wall Hanging'' (''Tenture'', 1969-1970, Paris, [[Musée national d'Art moderne]]), se compose d'un morceau de feutre rectangulaire, fendu de plusieurs entailles horizontales parallèles, et suspendu par les coins supérieurs : la pesanteur déforme ensuite le feutre et détermine la forme finale de l'œuvre. La matière détermine la forme, processus prenant à rebours l'histoire de la sculpture. |
- | + | Les interventions dans le paysage marquent durant les années 1970, la volonté de dépasser le domaine étroit de la sculpture, en modelant des levées de terre ou en traçant des labyrinthe en béton. | |
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+ | *1970 Whitney Museum of American Art , New York | ||
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+ | *1994 Retrospective itinérante, the Solomon R. Guggenheim Museum, New York, organized a major retrospective of the artist’s work, w; Deichtorhallen Hamburg ; Musée National d’Art Moderne , Paris. | ||
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+ | * [http://www.guggenheimcollection.org/site/artist_bio_115.html Biographie de Robert Morris] de la Fondation Guggenheim | ||
* « [http://www.exporevue.com/magazine/fr/morris.html Morris : Labyrinthe ou dédale ?] », ''Le Magazine d'Exporevue'', 1999 | * « [http://www.exporevue.com/magazine/fr/morris.html Morris : Labyrinthe ou dédale ?] », ''Le Magazine d'Exporevue'', 1999 | ||
* Ghislain Mollet-Viéville, « [http://www.conceptual-art.net/robertmorris.html Robert Morris : Quelques notes sur ses ''Open center sculptures''] », ''Sans Titre'', février 1998 | * Ghislain Mollet-Viéville, « [http://www.conceptual-art.net/robertmorris.html Robert Morris : Quelques notes sur ses ''Open center sculptures''] », ''Sans Titre'', février 1998 | ||
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Version du 12 décembre 2014 à 20:27
Robert Morris est un artiste plasticien, artiste conceptuel et écrivain américain, né à Kansas City (Missouri) le 9 février 1931. Avec Donald Judd, il est considéré comme l'un des principaux représentants et théoriciens du minimalisme, mais il a également apporté d'importantes contributions au développement des notions d'Art performance, d'Installation et de Land Art.
Biographie
Robert Morris étudie à l'Université du Kansas, au Kansas City Art Institute et au Reed College avant de devenir peintre. Dans les années 1950, son travail montre l'influence de l'Expressionnisme abstrait, en particulier celle de Jackson Pollock. En Californie, Morris devient également familier du travail des compositeurs La Monte Young et John Cage. L'idée que la production artistique n'est que l'enregistrement d'une performance de l'artiste, issue des photographies de Hans Namuth montrant Pollock au travail, l'amène à s'intéresser à la danse et à la chorégraphie.
Il s'installe à New York en 1960 et présente une performance basée sur l'exploration de corps dans un espace où s'effondre une colonne carrée. Il développe la même idée dans ses premières sculptures minimalistes, Two Columns (1961) et L Beams (1965).
À New York, Morris commence à étudier le travail de Marcel Duchamp, réalisant en écho des pièces comme Box with the Sound of its Own Making (Boîte avec le son de sa propre fabrication, 1961), Fountain (Fontaine, 1963). En 1963, ses sculptures minimalistes sont exposées à la Galerie Green de New York et commentées par Donald Judd.
En 1964, Morris conçoit et réalise deux performances célèbres 21.3, coordonnée avec la lecture, déchiffrée sur les lèvres du lecteur, d'un essai d'Erwin Panofsky, et Site, avec Carolee Schneeman. Morris s'inscrit au Hunter College de New York, réalisant son mémoire de maîtrise sur le travail de Brancusi et publie en 1966 dans Artforum une série d'articles remarqués : Notes on Sculpture (Notes sur la sculpture).
En 1967, Morris crée Steam (Vapeur), exemple précoce de Land Art. Dès la fin des années 1960, son travail est présenté dans de nombreux musées américains, mais fait l'objet de critiques notamment de Clement Greenberg. Il augmente l'échelle de son travail, remplissant des galeries entières avec des séries d'unités modulaires ou des tas de terre et de feutre. En 1971, il imagine une installation à la Tate Gallery de Londres qui remplit l'ensemble de la galerie de sculptures centrale de plans inclinés et de cubes.
Vers la fin des années 1970, Morris évolue vers la figuration, surprenant nombre de ses partisans. Ses œuvres aux accents dramatiques et baroques sont fréquemment inspirées par la peur de l'apocalypse nucléaire.
Dans les années 1990, il s'intéresse de nouveau au travail de ses débuts, supervisant la reconstruction et l'installation de pièces perdues. Il vit et travaille à New York.
« Le travail de Robert Morris est fondamentalement théâtral [...] son théâtre est un théâtre de négation : négation du concept avant-gardiste d'originalité, négation de la logique et du rationnel, négation du désir d'assigner des significations culturelles uniformes à des phénomènes différents, négation d'une vision du monde qui se méfie de ce qui est non-familier ou non-conventionnel. »
Les œuvres en feutre ouvrent une réflexion sur l'« antiforme ». Par exemple, Wall Hanging (Tenture, 1969-1970, Paris, Musée national d'Art moderne), se compose d'un morceau de feutre rectangulaire, fendu de plusieurs entailles horizontales parallèles, et suspendu par les coins supérieurs : la pesanteur déforme ensuite le feutre et détermine la forme finale de l'œuvre. La matière détermine la forme, processus prenant à rebours l'histoire de la sculpture.
Les interventions dans le paysage marquent durant les années 1970, la volonté de dépasser le domaine étroit de la sculpture, en modelant des levées de terre ou en traçant des labyrinthe en béton.
Principales expositions
- 1969 : exposition historique Quand les attitudes deviennent forme (When attitudes become form : live in your head ; Wenn Attituden Form werden), Kunsthalle de Berne, organisée par Herald Szeemann. Exposition reconstituée en 2013 à la Fondation Prada, Venise.
- 1970 Whitney Museum of American Art , New York
- 1980 the Art Institute of Chicago
- 1986 the Chicago Museum of Contemporary Art
- 1994 Retrospective itinérante, the Solomon R. Guggenheim Museum, New York, organized a major retrospective of the artist’s work, w; Deichtorhallen Hamburg ; Musée National d’Art Moderne , Paris.
Galerie
- Biographie de Robert Morris de la Fondation Guggenheim
- « Morris : Labyrinthe ou dédale ? », Le Magazine d'Exporevue, 1999
- Ghislain Mollet-Viéville, « Robert Morris : Quelques notes sur ses Open center sculptures », Sans Titre, février 1998
1965 1965 Labyrinthe de Pontevedra |
Alu 1968 Felt Piece (feutre) série Wall Hanging 1974 Observatoire, Lelystadt, Pays-Bas |