Quan Am

Un article de Nezumi.

Quan Am dans la grotte Huyen Khong, environs de Da Nang
Quan Am dans la grotte Huyen Khong, environs de Da Nang

Quan Am (Quan Âm Thị Kịnh encore connue sous le nom de Quan The Am Bo Tat ou Quan Am Nam Hai) est une divinité bouddhiste féminine vénérée en Chine et au Vietnam.

Son nom chinois est Kouan-Yin et elle est assimilée à Avalokiteçvara, bodhisattva de la compassion.

Elle est souvent représentée sous forme d'une statue blanche de mère accompagnée de son enfant et a pu être également identifiée à la Vierge Marie.

Mais comme le montre les légendes (voir ci-après), elle symbolise aussi l'ambigüité homme-femme.

La légende au Vietnam

Un jour, un jeune homme épousa une pauvre jeune fille nommée Quan Am. Ils vécurent heureux jusqu'au jour où, alors que son époux s'était endormi, Quan Am, qui l'éventait, voulut couper quelques poils disgracieux sur son menton. Le mari se réveilla et, pensant que sa compagne voulait le tuer, la chassa de la maison. Elle revêtit des vêtements religieux en se faisant passer pour un homme, erra à travers le pays puis se réfugia dans un monastère.

Dans ce lieu protégé se recueillait la fille de l'homme le plus riche de la province. Cette dernière tomba amoureuse de Quan Am mais fût bien sûr repoussée. Dépitée, la jeune femme quitta le monastère pour se livrer à la prostitution. Lorsqu'elle mit au monde un enfant, elle accusa Quan Am d'en être le père. Quan Am, ne voulant toujours pas révéler son sexe, après un rapide jugement fut chassée du monastère et condamnée à élever l'enfant.

Dépouillée de tout ce qu'elle avait, elle partit sur les routes, à l'aventure. Elle éleva avec amour l'enfant qui n'était pas le sien mais finit par mourir de misère et d'épuisement. On découvrit alors qu'elle était une femme et qu'elle avait été condamnée injustement.

La légende de Kouan-Yin en Chine

Kouan-Yin et ses deux sœurs, Dieu Thanh et Dieu Am, filles du roi Subhavyuha du Hung Lam, auraient été dans leur vie antérieure les trois fils de la famille des Thi connue pour sa bonté et sa grande piété. Ses deux sœurs, Dieu Thanh et Dieu Am fondèrent un foyer. Quant à la princesse Dieu Thien, elle entre en religion bouddhique et devient Kouan-Yin de la pagode Huong Tich.

Le refus de la princesse de prendre mari provoque la colère du roi qui la chasse du palais royal et la force à vivre dans le jardin familial. Sa mère et ses deux sœurs viennent en cachette pour tenter de la dissuader, mais la princesse persiste dans sa résolution.

Le roi l’envoie alors dans une pagode où le bonze en chef a reçu l’ordre secret du roi de la décourager de sa foi par des travaux pénibles. Mais tout en vaquant à des travaux multiples : transporter de l’eau, faire la cuisine, balayer la cour... et assurant un volume de travail pour dix personnes, Dieu Thien étudie régulièrement les leçons bouddhiques et pratique assidument la méditation.

Après plusieurs semaines d’attente vaine, le roi donne l’ordre d’incendier la pagode, croyant que les bonzes lui ont été désobéi. La princesse regarde alors le ciel et prie Bouddha de venir en aide. Un dragon descendit aussitôt et éteignit l’incendie en crachant de l’eau. Le roi donna l’ordre qu’on coupe la tête de la désobéissante. Mais l’épée se cassa dès qu’elle toucha le cou de la jeune fille. Alors, le ciel s’assombrit et le tonnerre se mit à gronder, un tigre vint et emmena Dieu Thien.

Le fauve déposa la princesse au sommet d’une colline. L’âme de la jeune fille descendit dans les enfers et passa par les dix-huit enfers où elle assista aux souffrances endurées par les criminels après leur mort. Son guide lui dit qu’elle ne figurait pas encore sur la liste des morts et que le roi des Enfers voulait simplement lui faire faire ce voyage " pour lui montrer les conséquences karmiques des êtres dans ce lieu terrible. "

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal