Peter Halley

Un article de Nezumi.

Peter Halley plasticien contemporain américain né en 1953

Biographie et œuvre

Halley est née et a grandi à New York. Enfant précoce, Peter a commencé la première année du primaire à la Hunter College Elementary School à l'âge de 6 ans. Il a ensuite fréquenté la Phillips Academy à Andover, dans le Massachusetts, une école préparatoire connue pour son musée d'art et, à l'époque, son programme artistique novateur. Il étudie à Yale en raison de son programme artistique renommé. Mais, après sa deuxième année, Halley s’est vu refuser l’entrée dans la discipline majeure de l’art. L'année suivante il étudie l'histoire de l'art et rédige sa thèse principale sur Henri Matisse avant d'obtenir son diplôme en 1975.

Peter Halley a fait partie du mouvement Néo-géo. Sa première exposition personnelle a lieu en 1978. De 1984 à 1987 il fonde et gère avec Ashley Bickerton, Jeff Koons et Meyer Vaisman la galerie International With Monument.

Halley est également connu pour ses écrits critiques qui, à partir des années 1980, relient les idées de théoriciens post-structuralistes français tels que Michel Foucault et Jean Baudrillard à la révolution numérique et aux arts visuels. Ses écrits, le magazine Index qu’il publie de 1996 à 2006 et son activité d’enseignant lui ont conféré un statut de maître. Il reste fidèle à une abstraction géométrique très colorée. Au fil du temps, il apporte d’infimes variations à des compositions de cellules et de circuits qu’il travaille au moyen du Glow-Tex, une peinture phosphorescente, et du Roll-Tex, un terne crépi.

Les tableaux de Peter Halley ne sont pas qu’une affaire d’esthétique mais emblématiques d’une fusion entre art et philosophie. En 1983, les éditions Sémiotexte publient la tradition anglaise de Simulacres et simulation de Jean Baudrillard. Reçu avec indifférence par les milieux universitaires, il passionne les artistes new-yorkais. Les concepts de “simulacre” et d’“hyperréel” leur fournissent la clef qui leur permetta de sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvaient. L’époque est celle des débuts de l’ère numérique et de la croissance exponentielle de mégalopoles inhumaines. La figuration, qui connaît son grand retour, leur paraît inapte à représenter la bureaucratie sans visage et le capital sans corps. La géométrie pure et dure également, puisque cette nouvelle donne génère une palette de sentiments nouveaux qu’il faut parvenir à traduire avec la perte d’échelle, le doute sur l’existence même du réel.

Expositions récentes (sélection)

  • 2019 HETEROTOPIA I , évènement collatéral de la 58e Biennale de Venise
  • 2018 Donation Marie-Aline Prat, Centre Pompidou, Paris
  • 2017 Art and Space, Guggenheim Bilbao, Espagne
  • 2016 Art Basel Unlimited, Basel, Switzerland
  • 2015 Collection permanente, Musée d'art contemporain, Marseille
  • 2014 Making Links: 25 Years, SCAI The Bathhouse, Tokyo
    • From Rauschenberg to Jeff Koons: The Ileana Sonnabend Collection, Ca’Pesaro International Gallery of Modern Art, Venise
  • 2012 1980–Now, The Museum of Modern Art, New York temporary Art, Boston
  • 2011 Personal Structures, Palazzo Bembo, événement collatéral de la Biennale de Venise 2011
  • 2009 Portrait de l’artiste en motocycliste, MAGASIN Centre National d’art Contemporain de Grenoble
  • 2007 Pop Art, 1960s–2000s, Seiji Togo Memorial Sompo Japan Museum of Art, Tokyo

Galerie

Site de l'artiste

halley2628.JPG

halley2626.JPG

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal