Peinture

Un article de Nezumi.

La peinture contemporaine connait une période de multiplication des courants artistiques, avec la naissance d’une grande variété de mouvements.

Quelques tendances

Né dans les années 1950 en Angleterre, le Pop Art va surtout se développé en Amérique avec des artistes comme Jasper Johns, Larry Rivers ou Robert Rauschenberg dans les années 1960 même si, dès les années 1920-1930, les peintures de Gerald Murphy, Stuart Davis et Charles Demuth marquaient déjà l’avènement du pop Art. Il faut souligner qu’au début des années 1950, la plupart des artistes qui s’inscrivirent ensuite dans la mouvance du Pop Art, faisaient une peinture qualifiée d’expressionnisme abstrait. Il faudra véritablement attendre le début des années 60 pour que le mouvement Pop Art prenne son essor. Parmi les artistes les plus réputés de ce mouvement pictural, il faut citer Andy Warhol, Claes Oldenburg, Wayne Thiebaud, James Rosenquist, Jim Dine, Tom Wesselmann et Roy Lichtenstein entre autres.

Le mouvement colorfield Painting, qui s’inscrit dans la continuité du suprématisme et de l’abstraction lyrique, est apparu aux États-Unis dans les années 1950. Il marquait clairement une nouvelle orientation de la peinture américaine, loin de l’expressionnisme abstrait, en cherchant à débarrasser l’art d’une rhétorique jugée superflue.

Ainsi, des artistes comme Clyfford Still, Mark Rothko, Hans Hofmann, Morris Louis, Jules Olitski ou Kenneth Noland dépeignaient peu la nature, leur peinture reposant surtout sur une utilisation psychologique de la couleur. En général, ces artistes ont éliminé les formes reconnaissables.

L’un des tendances du mouvement "colorfield painting" est l’utilisation de toile non rectangulaires, ce que l’on appelle le shaped canvas. Ce fut le cas de peintre tels que Frank Stella, Kenneth Noland, Ellsworth Kelly, Barnett Newman, Ronald Davis, Neil Williams, Robert Mangold, Charles Hinman, Richard Tuttle ou David Novros au début des années 60. Cette tendance marquait une réaction contre le mysticisme et l’hyper-subjectivité de l’expressionnisme abstrait et contre l’idée bien ancrée que l’utilisation d’une toile rectangulaire classique serait le signe d’une peinture dite « sérieuse ».

Les années 1960 ont vu naître un autre mouvement, l’abstraction lyrique, terme qui a été inventé par Larry Aldrich en 1969. L’abstraction lyrique, comme le mouvement Fluxus, cherche à repousser les frontières de la peinture abstraite et du minimalisme en se concentrant sur le processus de création, les nouveaux matériaux et les nouvelles formes d’expression. Cette forme de peinture intègre souvent des matériaux industriels, des matières premières et des objets variés avec des références au dadaïsme et au surréalisme.

Il existe des similitudes entre d’une part l’abstraction lyrique et, d’autre part, le colorfield Painting et l’expressionnisme abstrait particulièrement dans l’utilisation très libre des couleurs,textures et surfaces. Cependant les deux styles sont nettement différents. Dans la peinture expressionniste abstraite ou l’Action painting des années 1940-1950, l’accent est mis sur la composition et le sens du drame, au sens théâtral du terme. En revanche, dans l’abstraction lyrique il y a un sens de la composition très aléatoire et discret ainsi qu’une priorité faite au processus de création, à la répétition et à la sensibilité.

Pendant les années 1960 et 1970, de nombreux artistes influent ont adopté ces styles de peinture, notamment Robert Motherwell, Philip Guston, Cy Twombly, Josef Albers, Agnès Martin, Helen Frankenthaler, Gene Davis, Joan Mitchell ou bien encore des peintres plus jeunes comme Robert Mangold, Ronnie Landfield ou Susan Crile.

Au cours des année 1960-1970, il y a eu une réaction contre la peinture abstraite. Des critiques n’ont pas hésité à parler de « la mort de la peinture » en évoquant par exemple le travail d’un peintre comme Ad Reinhardt. Les artistes ont alors peu à peu pratiqué une nouvelle manière de faire de l’art et de nouveaux mouvements en peinture sont apparus comme le postminimalisme, le land Art, l’Art vidéo, l’installation, l’arte Povera, l’art performance, l’art corporel, le fluxus ou l’art conceptuel.

Vers la fin des années 70 et du début des années 80, plusieurs mouvements sont apparus presque simultanément en Italie, Allemagne, France et Grande-Bretagne. Ces mouvements très similaires ont pris différents noms : Néo-expressionnisme ou Nouveaux Fauves en Allemagne, Trans-avant-garde en Italie, Bad Painting aux États-Unis et Figuration libre en France.

Ce style de peinture se caractérise par des grands formats, une grande liberté dans l’expression, la figuration, la référence au mythe et à l’imagination. Les critiques d’art se sont divisés sur ces mouvements, certains les considérant comme étant dictés par un souci commercial des grandes galeries d’art.

La « crise » de la peinture dans les années 1980 tend aujourd’hui à ce résoudre grâce au pluralisme. Il n’existe aucun consensus sur un style représentatif de la peinture contemporaine. Des œuvres d’art magnifiques et importantes continuent à émerger dans une grande variété de style tels que l’abstraction géométrique, l’hyperréalisme, le photoréalisme, l’expressionnisme, le minimalisme, l’abstraction lyrique, le pop Art, l’Op art, l’expressionnisme abstrait, le colorfield Painting, le Néo-expressionnisme, le collage, la peinture numérique, la peinture postmoderne, le shaped canvas, la peinture murale…

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

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