Palais de Tokyo

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Le '''Palais de Tokyo''' est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain (nom d'origine : « Palais des Musées d'art moderne »), situé au 13, [[avenue du Président-Wilson]] dans le [[16e arrondissement de Paris|16{{e}} arrondissement de Paris]]. L'aile Est du bâtiment, qui appartient à la Ville de Paris, abrite le [[musée d'art moderne de la Ville de Paris]] tandis que l'aile Ouest, qui appartient à l'État, accueille depuis [[2002]] un centre d'art contemporain, le ''Palais de Tokyo / Site de création contemporaine''.
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Le '''Palais de Tokyo''' est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain (nom d'origine : « Palais des Musées d'art moderne »), situé au 13, avenue du Président-Wilson dans le 16e arrondissement de Paris. L'aile Est du bâtiment, qui appartient à la Ville de Paris, abrite le [[Musée d'art moderne de la ville de Paris]] tandis que l'aile Ouest, qui appartient à l'État, après avoir été consacré à la Cinémathèque de Paris, accueille depuis 2002 un centre d'art contemporain, le '''Palais de Tokyo / Site de création contemporaine'''.
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Le bâtiment du Palais de Tokyo donne, du côté de la [[Seine]], sur l'[[avenue de New-York]] qui a porté le nom de ''Quai Debilly'' puis ''Avenue de Tokio'' (de [[1918]] à [[1945]]). Un [[arrêté municipal]] du [[14 mai]] [[1997]] a attribué le nom de [[Place de Tokyo]] (avec une graphie différente de celle de l'ancienne avenue) à une aire de stationnement située devant le Palais de Tokyo, du côté de l'[[avenue du Président-Wilson]].
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Le bâtiment du Palais de Tokyo donne, du côté de la Seine, sur l'avenue de New-York qui a porté le nom de Quai Debilly puis Avenue de Tokio (de 1918 à 1945). Un arrêté municipal du 14 mai 1997 a attribué le nom de Place de Tokyo (avec une graphie différente de celle de l'ancienne avenue) à une aire de stationnement située devant le Palais de Tokyo, du côté de l'avenue du Président-Wilson.
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==Le bâtiment==
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===Le bâtiment===
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Le bâtiment occupe une partie du site de l'ancienne [[Manufacture de la Savonnerie|manufacture de tapis de la Savonnerie]], transférée en [[1826]] dans l'enceinte de la [[manufacture des Gobelins]]. Dans les [[années 1930]], ce lieu appartenait à la Manutention militaire.
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En 1932, confronté à l'exiguïté du musée du Luxembourg, et après l'abandon du projet d'Auguste Perret pour une cité des musées à l'emplacement du Trocadéro, l’État décide en 1934 de construire un musée national d'Art moderne. La Ville de Paris, propriétaire des terrains, s’étant engagée à garantir l’emprunt lancé pour le financement de l’Exposition internationale de 1937, en contrepartie, l’État accepte finalement d'assumer la construction de deux musées d’art moderne, tout en s’engageant à remettre l’un d’eux à la Ville de Paris pour soulager le musée du Petit Palais : celui de l’État à l’Ouest et celui de la Ville à l’Est.
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En [[1934]], confronté à l'exiguïté du [[musée du Luxembourg]], et après l'abandon du projet d'[[Auguste Perret]] pour une cité des musées à l'emplacement du [[Ancien Palais du Trocadéro|Trocadéro]], l'État décide de construire un musée national d'Art moderne. Un accord avec la Ville de Paris, propriétaire des terrains, ajoute au programme de l'opération un musée municipal d'Art moderne, qui doit être une annexe du [[Petit Palais|musée du Petit Palais]].
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Le terrain choisi comprend une partie du site de l'ancienne manufacture de tapis de la Savonnerie, transférée en 1826 dans l'enceinte de la manufacture des Gobelins et alors occupé par la Manutention militaire.
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Le projet de Jean-Claude Dondel, André Aubert, Paul Viard et Marcel Dastugue, fut retenu parmi les 128 propositions du concours d'architecture, auquel participèrent les architectes les plus reconnus de l'époque, dont Le Corbusier ou Mallet-Stevens. Les lauréats édifièrent un bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes symétriques reliées entre elles par un grand péristyle, de part et d'autre d'un axe perpendiculaire à la Seine, sur lequel est situé le miroir d'eau.
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Le concours d'architecture est remporté par [[Jean-Claude Dondel]], [[André Aubert]], [[Paul Viard]] et [[Marcel Dastugue]], dont le projet est préféré à 127 autres, parmi lesquels ceux de [[Le Corbusier]] ou [[Robert Mallet-Stevens|Mallet-Stevens]]. Ils édifient un bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes parfaitement symétriques séparées par une fontaine et des escaliers. Les plafonds vitrés permettent d'éclairer la plupart des pièces de manière zénithale avec la lumière naturelle. Malheureusement, les aménagements ne sont jamais achevés, notamment la salle de conférences placée sous la terrasse supérieure ne sera jamais ouverte.
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Le palais de Tokyo est l’un des trois édifices permanents édifiés pour l’Exposition internationale de 1937. Le 24 mai 1937, le président Lebrun inaugure le « Palais des Musées d’Art Moderne » remplaçant le musée du Luxembourg qui est alors fermé. Pendant l'exposition, le palais abrite une rétrospective de l'art français depuis le Moyen Âge réunissant plus de 1300 œuvres provenant également de musées de province et de l'étranger. Les collections de la Ville de Paris sont présentées provisoirement dans l'aile Est à partir de 1940, tandis que le musée national d'art moderne ouvre ses portes durant quelques mois dans l'aile Ouest, le 6 août 1942, avec un tiers de la collection ramené des dépôts de la zone occupée, la véritable inauguration n'ayant toutefois lieu que le 9 juin 1947. Le bâtiment prend plus tard le nom de « Palais de Tokyo » en référence au quai du même nom.
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Le bâtiment reçoit à l'extérieur un important décor sculpté : bas-relief d'[[Alfred Janniot]], statue en bronze d'[[Antoine Bourdelle]] représentant la France, [[métope]]s de [[Marcel Gaumont]] côté Ouest, de [[Léon Baudry]] côté Est, portes en bronze du ferronnier [[Szabo]] avec reliefs d'[[André Bizette-Lindet]] côté avenue du président Wilson, de [[Subes]] avec reliefs de [[Dideron]] côté avenue de New York. De nombreuses statues isolées étaient placées sur les terrasses du miroir d'eau réalisé par [[Félix Févola]] : il ne reste que les Nymphes couchées de [[Louis Dejean]], [[Léon Drivier]] et [[Auguste Guénot]].
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Dans les années 1950, l'aile Est fait l'objet de travaux importants qui permettent l'ouverture en 1961 du musée d'art moderne de la ville de Paris, constitué à partir des œuvres du Petit Palais. En 1977, avec l'inauguration du Centre Georges-Pompidou, les collections du musée national d'art moderne quittent l'aile ouest du bâtiment du Palais de Tokyo en laissant sur place les œuvres post-impressionnistes des artistes nés avant 1870, qui rejoindront en 1986 le musée d'Orsay. Entre 1977 et 1986, un Musée d'art et d'essai y est également implanté à titre transitoire. Les réserves du Fonds national d'art contemporain (FNAC) y sont installées au niveau de la Seine jusqu'en 1991, date de leur transfert à La Défense. De 1988 à 1990, l'Institut des hautes études en arts plastiques créé par Pontus Hulten occupe les anciennes salles de sculptures du musée.
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Le [[24 mai]] [[1937]], le président [[Albert Lebrun|Lebrun]] inaugure le « Palais des Musées d’Art Moderne ». Pendant l'[[exposition universelle]] de 1937, il abrite une rétrospective de l'art français. Les collections de la Ville de Paris sont présentées dans l'aile Est à partir de [[1940]], tandis que le [[musée national d'art moderne]] ouvre ses portes dans l'aile Ouest en [[1942]], la véritable inauguration n'ayant toutefois lieu qu'en [[1947]]. Le bâtiment prend plus tard le nom de « Palais de Tokyo » en référence au quai du même nom.
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De 1984 à 1993, le Centre national de la photographie (CNP) est implanté au Palais de Tokyo, avant d'être installé à l'hôtel Salomon de Rothschild, puis à la Galerie nationale du Jeu de Paume. L'école du cinéma, la Femis, occupe des locaux au Palais de Tokyo de 1988 à 1995. Avec le projet de déménagement de la Cinémathèque française, mal installée au Palais de Chaillot où l'on souhaite créer une Cité de l'architecture et du patrimoine, se fait jour un projet de « Palais du cinéma » qui regrouperait, outre ces deux institutions et le musée du cinéma, la Bibliothèque-filmothèque du film et de l'image (Bifi). Les occupants du Palais de Tokyo n'entrant pas dans le champ de ce projet sont évacués, à l'instar du FNAC. À compter de 1995, l'aile Ouest du Palais de Tokyo est inoccupée.
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Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], les sous-sols sont utilisés pour entreposer des biens [[juif]]s placés sous séquestre. Dans les [[années 1950]], l'aile Est fait l'objet de travaux importants qui permettent l'ouverture en [[1961]] du [[musée d'art moderne de la Ville de Paris]], constitué à partir des œuvres du [[Petit Palais]].
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===Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine===
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Les collections du [[musée national d'art moderne]] quittent l'aile ouest du bâtiment du Palais de Tokyo en [[1977]] avec l'inauguration du [[Centre Georges-Pompidou]] . Entre [[1977]] et [[1986]], un Musée d'art et d'essai y est implanté à titre transitoire. Les réserves du [[Fonds national d'art contemporain]] (FNAC) y sont installées au niveau de la Seine jusqu'en [[1991]], date de leur transfert à [[La Défense]]. De [[1988]] à [[1990]], l'Institut des hautes études en arts plastiques créé par [[Pontus Hulten]] occupe les anciennes salles de sculptures du musée.
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En 1999, Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, décide de rouvrir partiellement l'aile Ouest du bâtiment en y implantant un centre d'art contemporain, avec un accent mis sur la scène émergente, notamment française et européenne.
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De [[1984]] à [[1993]], le [[Centre national de la photographie]] (CNP) est implanté au Palais de Tokyo, avant d'être installé à l'hôtel [[Salomon de Rothschild]], puis à la [[Galerie nationale du Jeu de Paume]].
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Une partie du bâtiment Palais de Tokyo est alors dévolue à une association loi de 1901, présidée d'abord par le célèbre critique d'art contemporain [[Pierre Restany]] puis, après son décès en 2003, par Maurice Lévy, président-directeur général de Publicis, dénommée ''Palais de Tokyo / Site de création contemporaine''.
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L'école du cinéma, la [[Femis]], occupe des locaux au Palais de Tokyo de [[1988]] à [[1995]]. Avec le projet de déménagement de la [[Cinémathèque française]], mal installée au [[Palais de Chaillot]] où l'on souhaite créer une [[Cité de l'architecture et du patrimoine]], se fait jour un projet de « Palais du cinéma » qui regrouperait, outre ces deux institutions, la Bibliothèque-filmothèque du film et de l'image (Bifi). Les occupants du Palais de Tokyo n'entrant pas dans le champ de ce projet sont évacués, à l'instar du FNAC. Un concours d'architecture est organisé, remporté par l'architecte [[Franck Hammoutène]]. Des travaux importants sont engagés. Mais le retrait puis le départ de la Femis entraîne une révision à la baisse des ambitions du projet, qui est finalement abandonné en [[1998]]. À compter de [[1995]], l'aile Ouest du Palais de Tokyo est inoccupée.
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Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine est inauguré par Lionel Jospin le 21 janvier 2002.
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==Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine==
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Dans des espaces réaménagés par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine, est un lieu interdisciplinaire consacré à la création contemporaine sous toutes ses formes : peinture, sculpture, design, mode, vidéo, cinéma, littérature, danse. Le site, grande coquille courbe, très modulable, permet d'organiser tous types d'expositions même éphémères, des installations ou des spectacles. L'aspect « brut de décoffrage » du bâtiment à l'intérieur favorise une approche de l'art moins formelle que dans les centre d'art ou dans les musées plus classiques. Le lieu a innové également par des horaires d'ouverture inhabituels pour un lieu culturel : il est ouvert du mardi au dimanche, de midi à minuit.
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[[Image:Palais tokyo hall mlin.jpg|180px|thumb|La cafétéria du Palais de Tokyo / Site de création contemporaine. Au sol, une oeuvre de l'artiste [[Michael Lin]].]]
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En [[1999]], [[Catherine Trautmann]], ministre de la Culture et de la Communication, décide de rouvrir partiellement l'aile Ouest du bâtiment en y implantant un centre d'art contemporain, avec un accent mis sur la scène émergente, notamment française et européenne.
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Une partie du bâtiment Palais de Tokyo est alors dévolue à une [[association loi de 1901]], présidée d'abord par le célèbre critique d'art contemporain [[Pierre Restany]] puis, après son décès en [[2003]], par [[Maurice Lévy (publicitaire)|Maurice Lévy]], président-directeur général de [[Publicis]], dénommée ''Palais de Tokyo / Site de création contemporaine''<ref>association déclarée sous ce nom à la Préfecture de police le 28 janvier 2000, publiée au ''Journal officiel'' le 26 février 2000</ref>.
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Jusqu'en 2010, le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine n'occupe que 7 700 m2 sur les 22 000 m2 de l’ensemble du bâtiment (soit 35 %). Les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal sont retenus pour un réaménagement-extension. Les travaux commencent en février 2011. Le musée rouvre ses portes au public le 11 avril 2012, avec la manifestation internationale ''[[La Triennale 2012]]''.
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=== Expositions (sélection)===
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'''Avant 2011'''
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*2003 GNS (Global Navigation System)
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*2006 ''[[Notre histoire...]]''
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** ''Cinq milliard d'années''
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*2007 ''The Third Mind''
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*2008 [[Loris Gréaud]] ''Cellar Dog''
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*2010, pendant les travaux, ''projet Rachel, Monique'' de [[Sophie Calle]]
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'''À partir de 2012'''
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*2012 [[La Triennale 2012]], ''Intense Proximité''
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**''Imaginez l'Imaginaire'' (dont ''Matières Premières, [[Fabrice Hyber 2012]]'')
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* 2013 ''Soleil Froid''
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**''[[Nouvelles Vagues]]''; [[Philippe Parreno]] ''Anywhere, Aniwhere, Out of the World''
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*2014 ''L'État du Ciel''
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**''[[Inside]]''
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*2015 ''Le Bord des mondes'', ''Inside China'', Takis, Bruno Botella
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** [[Céleste Boursier-Mougenot]], ''Aquaalta'', {{Wkz|Patrick Neu}}, {{Wkz|Tianzhuo Chen}}, {{zw|Jesper Just}} , ''Servitudes'', [[Korakrit Arunanondchai]]
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*2016 Michel Houellebecq - ''Rester Vivant'' Carte blanche à [[Tino Sehgal]]; Rodrigo Braga ''Mer Intérieure''; Mika Rottenberg
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** [[Bertrand Lavier]] ''La Vénus d'Amiens''; [[Stéphane Calais]]; {{zw|Clément Cogitore}} ''L'intervalle de résonance''; ''Double Je'' ;
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*2017 [[Taro Izumi]] ''Pan''; [[Abraham Poincheval]]; Anne Le Troter - ''Liste à puces''; {{zw|Emmanuelle Lainé}} - ''Where the rubber of our selves meets the road of the wider world''
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**[[JR]] - ''Chroniques de Clichy-Montfermeil''; Gareth Nyandoro ; Taloi Havini
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*2018 ''L'Un et l'Autre'' [[Kader Attia]] & [[Jean-Jacques Lebel]]
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**''L'Ennemi de mon ennemi'' [[Neil Beloufa]]
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** [[Laure Prouvost]]
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** ''[[Encore un jour banane pour le poisson-rêve]]''
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Un concours est lancé et en juillet [[1999]], [[Nicolas Bourriaud]] et [[Jérôme Sans]] sont choisis, nommés directeurs pour une période de trois ans à partir de l’ouverture, qui eut lieu le 22 janvier [[2002]], le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine ayant été inauguré par [[Lionel Jospin]] le 21 janvier. Le mandat des deux directeurs est prolongé jusqu’en [[2006]]. En février 2006, [[Marc-Olivier Wahler]] débute son mandat comme nouveau directeur pour trois années.
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=== Voir aussi ===
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Dans des espaces réaménagés par les architectes [[Anne Lacaton]] et [[Jean-Philippe Vassal]], le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine, est un lieu interdisciplinaire consacré à la création contemporaine sous toutes ses formes : [[peinture]], [[sculpture]], [[design]], [[Mode (habillement)|mode]], [[vidéo]], [[cinéma]], [[littérature]], [[danse]]. Le site, grande coquille courbe, très modulable, permet d'organiser tous types d'expositions même éphémères, des installations ou des spectacles. L'aspect « brut de décoffrage » du bâtiment à l'intérieur favorise une approche de l'art moins formelle que dans les centre d'art ou dans les musées plus classiques. Le lieu a innové également par des horaires d'ouverture inhabituels pour un lieu culturel : il est ouvert du mardi au dimanche, de midi à minuit.
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* [[Musée d'art moderne de la Ville de Paris]]
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Depuis le [[24 janvier]] [[2004]], plusieurs jongleurs et performeurs des arts du feu se réunissent tous les samedis soirs sur l'esplanade extérieure. Une association (le BurnCrewConcept) s'est formée dans le but de promouvoir cette passion commune.
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Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine est financé à environ 50% par une subvention du [[ministère de la Culture]], délégation aux arts plastiques (1,8 million d'euros en 2006). Le reste du financement provient des ressources propres : partenariats et mécénat, billetterie.
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Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine est devenu en quelques années un lieu incontournable dans le paysage culturel français et international : il est l’un des centres d’art les plus visités d’Europe, avec plus de 200&nbsp;000 visiteurs par an , et un véritable lieu d’émergence pour l’art contemporain.
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En [[2005]], une concession (2&nbsp;200 m²) est accordée au niveau de la Seine à la société [[Climespace]], concessionnaire d'un réseau de distribution d'eau glacée, qui y installe une centrale de production de froid.
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==L'avenir du bâtiment du Palais de Tokyo==
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Occupant actuellement 7&nbsp;700 m² sur les 22&nbsp;000 m² de l’ensemble du bâtiment (soit 35%), le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine pourrait facilement étendre son emprise à l'ensemble du bâtiment Palais de Tokyo afin de répondre aux attentes de son public, à la démultiplication des territoires artistiques et aux nombreux projets émanant des artistes eux-mêmes. Toutefois, d'autres projets ont été mis à l'étude, notamment l'affectation des espaces vides du bâtiment au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]] ou à un organisme associé à celui-ci, qui y organiserait notamment des expositions monographiques d'artistes contemporains.
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[[Dominique de Villepin]], Premier ministre, a indiqué dans un discours prononcé à la [[Foire internationale d'art contemporain|FIAC]] le [[10 octobre]] [[2005]] que : « Outre le [Site] de création contemporaine, le Palais de Tokyo s'ouvrira [...] au design, à la mode, à la présentation de collections publiques ou privées d'art contemporains, d'arts décoratifs. Ses salles de cinéma seront concédées selon un cahier des charges répondant au même esprit. » Le ministre de la Culture et de la Communication, [[Renaud Donnedieu de Vabres]], a précisé le [[2 février]] [[2006]] qu'« un projet global et cohérent va [...] être élaboré, tenant compte de la réussite du Site de création contemporaine, qui sera conforté au sein du nouvel ensemble, et prévoyant une ouverture à des domaines tels que le cinéma, le design et la mode, ainsi que la présentation d’expositions monographiques consacrées à des ensembles significatifs de créateurs vivants de la scène française et d’œuvres issues de collections publiques et privées. »
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Lors du discours prononcé pour le trentième anniversaire du Centre Georges-Pompidou le [[31 janvier]] [[2007]], [[Jacques Chirac]], Président de la République a indiqué que : « le Centre Georges-Pompidou, dont c'est la mission et la vocation, va [...] piloter [la] rénovation et [la] mise en valeur [des espaces actuellement inutilisés du Palais de Tokyo] en vue d'y assurer dès 2009 la présentation d'artistes confirmés de la scène française, dans les domaines des arts plastiques, du design, de la vidéo, du cinéma. Cette mission sera complémentaire du travail remarquable du Site de Création contemporaine, dont l'action pour promouvoir la scène émergente est essentielle et dont l'autonomie sera naturellement garantie. »
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Le président du Centre Georges-Pompidou, [[Bruno Racine]], a précisé au journal ''[[Le Monde]]'' qu'une association de préfiguration serait constituée entre l'État, le Centre Georges-Pompidou et le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine afin de définir la configuration exacte de ce nouveau pôle.
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== Expositions ==
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[[Image:Palais de Tokyo Site de création contemporaine 2.jpg|thumb|right|Vu d'une exposition au Palais de Tokyo / Site de création contemporaine, Pris]]
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* ''[[Notre histoire...]]'' ([[2006]])
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* ''Cinq milliard d'années'' ([[2006]])
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* ''The Third Mind'' ([[2007]])
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== Voir aussi ==
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=== Sources ===
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* [[Jean-Marie Pérouse de Montclos]] (dir.), ''Guide du patrimoine Paris'', Paris, Hachette, 1994
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=== Articles connexes ===
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* [[Musée d'art moderne de la Ville de Paris]]
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=== Liens externes ===
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* [http://www.mam.paris.fr/ Site officiel du Musée d'art moderne de la Ville de Paris]
* [http://www.mam.paris.fr/ Site officiel du Musée d'art moderne de la Ville de Paris]
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* [http://www.palaisdetokyo.com/ Site officiel du « Palais de Tokyo / Site de création contemporaine »]
 
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* [http://www.v1.paris.fr/carto/nomenclature/9332.nom.html Nomenclature officielle des voies de Paris] pour la place de Tokyo
 
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* [http://www.v1.paris.fr/carto/nomenclature/6741.nom.html Nomenclature officielle des voies de Paris] pour l'avenue de New York ex avenue de Tokyo
 
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[[Catégorie:Musée d'art contemporain français]]<div id="wikia-credits"><br /><br /><small>From [http://fr.contemporain.wikia.com Art contemporain], a [http://www.wikia.com Wikia] wiki.</small></div>
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[[Catégorie:Musée d'art contemporain français]]

Version du 8 octobre 2018 à 12:16

Le Palais de Tokyo est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain (nom d'origine : « Palais des Musées d'art moderne »), situé au 13, avenue du Président-Wilson dans le 16e arrondissement de Paris. L'aile Est du bâtiment, qui appartient à la Ville de Paris, abrite le Musée d'art moderne de la ville de Paris tandis que l'aile Ouest, qui appartient à l'État, après avoir été consacré à la Cinémathèque de Paris, accueille depuis 2002 un centre d'art contemporain, le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine.

Le bâtiment du Palais de Tokyo donne, du côté de la Seine, sur l'avenue de New-York qui a porté le nom de Quai Debilly puis Avenue de Tokio (de 1918 à 1945). Un arrêté municipal du 14 mai 1997 a attribué le nom de Place de Tokyo (avec une graphie différente de celle de l'ancienne avenue) à une aire de stationnement située devant le Palais de Tokyo, du côté de l'avenue du Président-Wilson.

Le bâtiment

En 1932, confronté à l'exiguïté du musée du Luxembourg, et après l'abandon du projet d'Auguste Perret pour une cité des musées à l'emplacement du Trocadéro, l’État décide en 1934 de construire un musée national d'Art moderne. La Ville de Paris, propriétaire des terrains, s’étant engagée à garantir l’emprunt lancé pour le financement de l’Exposition internationale de 1937, en contrepartie, l’État accepte finalement d'assumer la construction de deux musées d’art moderne, tout en s’engageant à remettre l’un d’eux à la Ville de Paris pour soulager le musée du Petit Palais : celui de l’État à l’Ouest et celui de la Ville à l’Est.

Le terrain choisi comprend une partie du site de l'ancienne manufacture de tapis de la Savonnerie, transférée en 1826 dans l'enceinte de la manufacture des Gobelins et alors occupé par la Manutention militaire. Le projet de Jean-Claude Dondel, André Aubert, Paul Viard et Marcel Dastugue, fut retenu parmi les 128 propositions du concours d'architecture, auquel participèrent les architectes les plus reconnus de l'époque, dont Le Corbusier ou Mallet-Stevens. Les lauréats édifièrent un bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes symétriques reliées entre elles par un grand péristyle, de part et d'autre d'un axe perpendiculaire à la Seine, sur lequel est situé le miroir d'eau.

Le palais de Tokyo est l’un des trois édifices permanents édifiés pour l’Exposition internationale de 1937. Le 24 mai 1937, le président Lebrun inaugure le « Palais des Musées d’Art Moderne » remplaçant le musée du Luxembourg qui est alors fermé. Pendant l'exposition, le palais abrite une rétrospective de l'art français depuis le Moyen Âge réunissant plus de 1300 œuvres provenant également de musées de province et de l'étranger. Les collections de la Ville de Paris sont présentées provisoirement dans l'aile Est à partir de 1940, tandis que le musée national d'art moderne ouvre ses portes durant quelques mois dans l'aile Ouest, le 6 août 1942, avec un tiers de la collection ramené des dépôts de la zone occupée, la véritable inauguration n'ayant toutefois lieu que le 9 juin 1947. Le bâtiment prend plus tard le nom de « Palais de Tokyo » en référence au quai du même nom.

Dans les années 1950, l'aile Est fait l'objet de travaux importants qui permettent l'ouverture en 1961 du musée d'art moderne de la ville de Paris, constitué à partir des œuvres du Petit Palais. En 1977, avec l'inauguration du Centre Georges-Pompidou, les collections du musée national d'art moderne quittent l'aile ouest du bâtiment du Palais de Tokyo en laissant sur place les œuvres post-impressionnistes des artistes nés avant 1870, qui rejoindront en 1986 le musée d'Orsay. Entre 1977 et 1986, un Musée d'art et d'essai y est également implanté à titre transitoire. Les réserves du Fonds national d'art contemporain (FNAC) y sont installées au niveau de la Seine jusqu'en 1991, date de leur transfert à La Défense. De 1988 à 1990, l'Institut des hautes études en arts plastiques créé par Pontus Hulten occupe les anciennes salles de sculptures du musée.

De 1984 à 1993, le Centre national de la photographie (CNP) est implanté au Palais de Tokyo, avant d'être installé à l'hôtel Salomon de Rothschild, puis à la Galerie nationale du Jeu de Paume. L'école du cinéma, la Femis, occupe des locaux au Palais de Tokyo de 1988 à 1995. Avec le projet de déménagement de la Cinémathèque française, mal installée au Palais de Chaillot où l'on souhaite créer une Cité de l'architecture et du patrimoine, se fait jour un projet de « Palais du cinéma » qui regrouperait, outre ces deux institutions et le musée du cinéma, la Bibliothèque-filmothèque du film et de l'image (Bifi). Les occupants du Palais de Tokyo n'entrant pas dans le champ de ce projet sont évacués, à l'instar du FNAC. À compter de 1995, l'aile Ouest du Palais de Tokyo est inoccupée.

Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine

En 1999, Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, décide de rouvrir partiellement l'aile Ouest du bâtiment en y implantant un centre d'art contemporain, avec un accent mis sur la scène émergente, notamment française et européenne.

Une partie du bâtiment Palais de Tokyo est alors dévolue à une association loi de 1901, présidée d'abord par le célèbre critique d'art contemporain Pierre Restany puis, après son décès en 2003, par Maurice Lévy, président-directeur général de Publicis, dénommée Palais de Tokyo / Site de création contemporaine.

Le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine est inauguré par Lionel Jospin le 21 janvier 2002.

Dans des espaces réaménagés par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine, est un lieu interdisciplinaire consacré à la création contemporaine sous toutes ses formes : peinture, sculpture, design, mode, vidéo, cinéma, littérature, danse. Le site, grande coquille courbe, très modulable, permet d'organiser tous types d'expositions même éphémères, des installations ou des spectacles. L'aspect « brut de décoffrage » du bâtiment à l'intérieur favorise une approche de l'art moins formelle que dans les centre d'art ou dans les musées plus classiques. Le lieu a innové également par des horaires d'ouverture inhabituels pour un lieu culturel : il est ouvert du mardi au dimanche, de midi à minuit.

Jusqu'en 2010, le Palais de Tokyo / Site de création contemporaine n'occupe que 7 700 m2 sur les 22 000 m2 de l’ensemble du bâtiment (soit 35 %). Les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal sont retenus pour un réaménagement-extension. Les travaux commencent en février 2011. Le musée rouvre ses portes au public le 11 avril 2012, avec la manifestation internationale La Triennale 2012.

Expositions (sélection)

Avant 2011

À partir de 2012

Voir aussi

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal