Neil Beloufa

Un article de Nezumi.

Neïl Beloufa plasticien contemporain français et algérien, né en 1985 à Paris

Biographie et œuvre

Neïl Beloufa tient son goût de l'art de son père, Farouk Beloufa, cinéaste algérien, qui est resté l’homme d’un seul film, Nahla, tourné au Liban en 1979. En réaction, Neil se consume dans le travail, aligne les écoles d’art : Arts décoratifs et Beaux-Arts à Paris, Le Fresnoy à Tourcoing, CalArts à Los Angeles. Quant au succès, il arrive dès la troisième année. Sa première vidéo, Kempinski, tournée de nuit dans un village au Mali, est exposée en 2008 à la galerie WhiteBox, à New York, avant d’être montrée quelques années plus tard à la Biennale de Venise. Drôle de destin pour une vidéo, qui a été conçue comme un bras d’honneur envers ses professeurs.

Il a été nommé au Prix Marcel Duchamp en 2015, aux prix Artes Mundi (Cardiff, Royaume-Uni) et Nam June Paik (Essen, Allemagne) en 2016. Il est lauréat du Prix Meurice pour l’art contemporain 2013, du prix Audi Talent Awards 2011 et du prix Agnès B. studio collector 2010.

Neil Beloufa explore la complexité et use pour la réduire de la déconstruction. Dans ses installations vidéo, où le dispositif souvent rude compte autant que le film exposé, il démonte clichés et propagande, qu’ils soient télévisuels, cinématographiques, économiques ou politiques. Le familier bandana, par exemple, devient sujet d’étude. L’artiste interroge le message de ce bout de tissu imprimé rouge, supposé autant marquer la singularité du cow-boy, du gangster, de l’anarchiste, du hippie ou du gay.

En 2018, pour L'ennemi de mon ennemi, Au Palais de Tokyo, il brouille les lignes entre pensée autoritaire et pensée libertaire, en mélangeant œuvres d’artistes invités, artefacts issus des musées de la guerre, faux témoignages, magazines de propagande, documents glanés dans les replis noirs d’Internet et des réseaux sociaux extrémistes. Il déclare: « Je ne crois pas aux distinctions moral-immoral, vrai-faux, fiction-documentaire, dit-il, au risque de jargonner lui-même. Ce qui m’intéresse, c’est d’engager ensemble des choses qui ne sont pas supposées fonctionner de pair. »

Neïl Beloufa est actuellement représenté par les galeries Balice Hertling à Paris, Mendes Wood à New York et Sao Paulo, Galleria Zero à Milan et François Ghebaly à Los Angeles.

Expositions (sélection)

Galerie

Site de la Galerie Ghebaly

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L'Ennemi de mon ennemi, Palais de Tokyo, 2018

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal