Kerry James Marshall

Un article de Nezumi.

Kerry James Marshall plasticien contemporain américain né en 1955 , à Birmingham en Alabama

Biographie et œuvre

Kerry James Marshall est né le 17 octobre 1955 à Birmingham en Alabama. Il a été élevé à Birmingham et plus tard à Los Angeles , en Californie. Il est le fils d'un postier et d'une femme au foyer. Son domicile à Los Angeles était situé près du siège du mouvement Black Panther , ce qui lui a laissé un sentiment de responsabilité sociale et a influencé directement son travail. Au lycée, Marshall a commencé à dessiner sous la tutelle du peintre réaliste Charles White , qui s'est poursuivi dans la carrière universitaire de Marshall. Il a déclaré que pendant les années de sa formation, White "est devenu autant un ami qu'un mentor." Marshall a obtenu un diplôme BFA en 1978 de l'Otis College of Art and Design. Carrière

Marshall a reçu une bourse MacArthur en 1997. Il a été professeur à l' Université de l'Illinois à Chicago à la School of Art and Design de 1993 à 2006. En 2013, il a été nommé pour le Comité des arts et les sciences humaines par le président Barack Obama , l'un des sept nouveaux candidats choisis.

L'enfance de Marshall passé dans le quartier Watts de Los Angeles , en Californie, où se sont produits les mouvements du Black Power et des droits civiques, a eu un impact significatif sur ses peintures. Il a développé un style au cours de ses premières années en tant qu'artiste utilisant des figures extrêmement sombres, essentiellement noires. Ces images représentent son point de vue sur les Afro-Américains, qui affrontent les stéréotypes raciaux au sein de la société américaine contemporaine. Ce thème commun est apparu de manière continue dans son travail au cours des décennies suivantes, en particulier dans les années 1980 et 1990 et apparaît toujours dans ses œuvres les plus récentes.

Prenant à la lettre l’application d’un unique adjectif à des carnations plurielles, il accentue la « noirceur » des peaux par des pigments tels que l’oxyde de fer, magnifiant, dans des scènes aux riches couleurs, la « beauté noire ». Il unit la tradition de la peinture d’histoire occidentale à celle de la peinture africaine, présente dans la facture et la palette. Professeur, en collection dans d’importantes institutions, il a ouvert la voie à des peintres engagés, telle Lynette Yiadom-Boakye.

Il va rendre présents les Afro-Américains dans ses tableaux en représentant des personnages à la peau noire, couleur ébène, à la limite de l’invisibilité. Il est à rebours d’un art dominant construit sur les stéréotypes raciaux présents dans la société américaine. L’esthétique rejoint ainsi le discours politique. Il dénonce ce qu’il appelle « le vide dans la banque d’images », dû à l’absence du sujet noir de la narration universelle de l’histoire de l’art.

Sa peinture est moderne tout en utilisant un cadre et une technique classique. Il aborde à partir de 1993 une nouvelle manière de travailler la forme et la composition dans des tableaux figuratifs. Son travail nous fait réfléchir sur différentes perceptions du monde et de l’histoire. Ses thèmes de prédilection sont l’enfance, la famille, les quartiers, la mémoire, l’amour, la mort et le deuil. Dans ses œuvres monumentales il dessine des scènes de la vie quotidienne, comme dans la série d’œuvres sur toile The Garden Projects (1994-1995), qui incorporent des éléments de collage. Marshall peint ici l’âge d’or des projets immobiliers conçus pour les familles afro-américaines dans les années 60. Ironiquement, ces endroits délabrés appelés « jardins » occultaient la précarité des lieux.

Ses travaux combinent ses connaissances de l’histoire de l’art et de l’histoire de la diaspora noire avec des éléments de la culture populaire. Il redonne ainsi sa place à l’homme noir dans l’art contemporain, en faisant émerger des formes originales à partir d’une esthétique figurative fondée sur ses propres codes.

Expositions (sélection)

2021 : Ouverture, Collection Pinault-Paris, Bourse de commerce, Paris
2016 : Kerry James Marshall: Mastry, MCA Chicago
2015 : Biennale de Venise 2015
2013 : Painting and other stuff, projet coproduit et exposé par quatre musées européens : M HKA d’Anvers en Belgique, Kunsthal Charlottenborg de Copenhague au Danemark, la Fondation Antoni Tàpies de Barcelone et le musée Reina Sophía de Madrid en Espagne
2007 : Documenta 12, Cassel
1997 : documenta X , Cassel