Hmong

Un article de Nezumi.

Les Hmong sont un groupe ethnique minoritaire du Viêt Nam . Avec environ 800 000 représentants, ils représentent la 7e ethnie du pays.

Les Hmong sont un peuple originaire des régions montagneuses du sud de la Chine (spécialement la région du Guizhou) au nord du Viêt Nam et du Laos. Ils sont aussi appelés les Miao (mandarin : 苗, Miáo) ce qui signifie « riz cru » et désigne depuis longtemps des populations nomades peu intégrées. Les Hmong eux-mêmes emploient souvent la dénomination « montagnards ».

C'est aussi le cinquième groupe ethnique en terme d'individus parmi les 56 nationalités de Chine. Le recensement chinois de 2000 estima leur nombre à près de neuf millions.

Les Hmong vivant au Laos représentent 7,4 % de la population laotienne, soit environ 450 000 personnes. Ils font partie des 49 ethnies recensées par le gouvernement laotien en 1989.

Au cours des dernières décennies, une forte population de Hmong a émigré aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Allemagne, au Japon, en Argentine et en France dont une partie en Guyane française.

Les Hmong au Viêt Nam

Les H’mong vivent en altitude où ils cultivent le riz pluvial, des légumes, des fruits et des plantes médicinales et élèvent des porcs, des vaches, des poules et des chevaux.

Cette minorité se divise en plusieurs sous-groupes, parmi lesquels les H’mong noirs, blancs, rouges, verts et Fleur, qui se distinguent par les subtiles variations de leur costume traditionnel. Les femmes portent une jupe, un tablier, des sortes de guêtres et un chapeau cylindrique. Les hommes H’mong Fleur s'ha­billent en bleu nuit et noir; le costume des femmes, un peu plus sophis­tiqué que celui des H’mong noirs, s'accompagne d'une coiffe de laine. Les femmes H’mong se parent de grands colliers, de nombreux brace­lets et de boucles d'oreille d'argent.

Les H’mong se sont installés au Vietnam entre le 18ème et le début du 20ème siècle dans les régions frontalières de haute altitude au relief accidenté. Ce milieu est favorable à l’exploitation de bois précieux et à l’élevage. Les terres arables, rares, permettent de cultiver du maïs, du riz, des légumes, du chanvre et du coton. Les H'mong sont capables de transformer des collines entières en rizières irriguées en terrasse au prix d’un travail extraordinaire de courage et d’ingéniosité. Les paysages ainsi créés sont de véritables réussites architecturales et artistiques. Les H’mong sont aussi réputés pour la culture des pommiers, pruniers et pêchers.

L’artisanat familial, en particulier la fabrication du fusil traditionnel, est développé. Autrefois, la culture du pavot était une ressource de revenus importante pour les H’mong. Les autorité vietnamiennes, aidés par les occidentaux ont favorisé la reconversation, en particulier dans la culture de prunes, transformées ensuite en alcool de prune.

La société h’mong se caractérise par une grande solidarité entre les membres d’une même lignée et entre villageois. De tout temps, ils ont manifesté un grand attachement à leur indépendance, à leur identité culturelle, à cette solidarité familiale et clanique. La communauté villageoise établit des conventions qui sont respectées et défendues par ses membres et dont les violations sont sévèrement punies. Le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme ont laissé des traces dans les croyances religieuses des H’mong.

La maison h’mong est rudimentaire : elle est entièrement construite en matériaux d’origine végétale (bois, bambou, chaume) le sol est en terre battue. Il n’y a ni fenêtre, ni cheminée, ni cloison intérieure. L’autel des ancêtres est installé dans la travée centrale ; les deux travées latérales servent de cuisine et de chambre à coucher.

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