Histoire du Viêt Nam

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'''Histoire''' du [[Viêt Nam]]
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==1940-1945==
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En 1940, un traité franco-japonais de cessez-le-feu est signé, Singapour ayant refusé toute aide militaire lors de la tentative d'invasion japonaise. En 1941, le Japon envahit quand même l'Indochine suite à différents conflits remportés sur les Français par les alliés des Japonais, notamment le Siam (la Thaïlande) à qui la France a cédé la moitié occidentale du Cambodge.
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Les forces françaises sont tolérées par l'occupant japonais car elles ne disposent ni d'un armement moderne ni d'un soutien de la métropole, quand l'État français de Vichy se plaçait jusqu'en décembre 1941 (Pearl Harbor) dans une position de neutralité avec l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et le Japon militariste
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Au cours de l'année 1942, l'état major allié (US) divise le Viêt Nam en deux zones de combat avec des rattachements opérationnels distincts. C'est cette vision qui prime dans les différentes rencontres entre Staline et Roosevelt sans aucune consultation du gouvernement de la France libre de De Gaulle. Pour le Viêt Nam avec un partage au 17e parallèle en zone d'influence chinoise et anglaise.
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Le 9 mars 1945, l'occupant japonais fait un coup de force contre les Français, nettoyant toute l'Indochine française de toute présence administrative et militaire française. Les forces armées françaises sont attaquées par surprise. Les civils et militaires français sont emprisonnés (les femmes et les enfants) ou massacrés (les hommes et les métis eurasiens).
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Une famine dont l'origine est mal identifiée fait rage dans le nord, par une aide massive, le Viêt Minh gagne en popularité. La France perd son image de puissance aux yeux des Vietnamiens. Il s'ensuit un chaos politique, comme à la libération de la France par les Alliés à la même période : le 11 mars, l'empereur proclame l'indépendance et la réunification du pays, le 15 août les Japonais sont défaits. Le 17 août, la Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam "Viêt Nam Doc Lap Dong Minh Hôi" ou Viêt Minh dans son abréviation vietnamienne prend le pouvoir à Hanoï par ce qui est connu sous le nom de "Révolution d'août". Le 2 septembre 1945, [[Hồ Chí Minh]] fonde la République Démocratique du Viêt Nam, par la déclaration d'indépendance lue sur la Place Ba Dinh à Hanoï, en un cérémonial confucéen de changement dynastique, et fortement soutenu par l'OSS (ex-CIA). L'empereur Bảo Đại devint "conseiller spécial" du premier gouvernement de cette jeune République, pour la continuité et la légitimité, comme le sacre à la cathédrale de Paris en août 1944 pour Charles de Gaulle.
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En octobre 1945, la France occupe de nouveau le sud du Viêt Nam. En décembre 1946, la France occupe Hanoï après les négociations d'un "modus vivendi", c'est le début de la guerre d'Indochine avec le bombardement de Haiphong par la marine française.
==Les guerres du Viêt Nam==
==Les guerres du Viêt Nam==
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*[[Guerre d'Indochine]]
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*[[Guerre d'Indochine]] ( [[1946]] - [[1954]] )
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*[[Guerre du Viêt Nam]]
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*[[Guerre du Viêt Nam]] ( [[1959]] - [[1975]] )
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==Réunification du Viêt Nam==
==Réunification du Viêt Nam==

Version actuelle

Histoire du Viêt Nam

1940-1945

En 1940, un traité franco-japonais de cessez-le-feu est signé, Singapour ayant refusé toute aide militaire lors de la tentative d'invasion japonaise. En 1941, le Japon envahit quand même l'Indochine suite à différents conflits remportés sur les Français par les alliés des Japonais, notamment le Siam (la Thaïlande) à qui la France a cédé la moitié occidentale du Cambodge.

Les forces françaises sont tolérées par l'occupant japonais car elles ne disposent ni d'un armement moderne ni d'un soutien de la métropole, quand l'État français de Vichy se plaçait jusqu'en décembre 1941 (Pearl Harbor) dans une position de neutralité avec l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et le Japon militariste

Au cours de l'année 1942, l'état major allié (US) divise le Viêt Nam en deux zones de combat avec des rattachements opérationnels distincts. C'est cette vision qui prime dans les différentes rencontres entre Staline et Roosevelt sans aucune consultation du gouvernement de la France libre de De Gaulle. Pour le Viêt Nam avec un partage au 17e parallèle en zone d'influence chinoise et anglaise.

Le 9 mars 1945, l'occupant japonais fait un coup de force contre les Français, nettoyant toute l'Indochine française de toute présence administrative et militaire française. Les forces armées françaises sont attaquées par surprise. Les civils et militaires français sont emprisonnés (les femmes et les enfants) ou massacrés (les hommes et les métis eurasiens).

Une famine dont l'origine est mal identifiée fait rage dans le nord, par une aide massive, le Viêt Minh gagne en popularité. La France perd son image de puissance aux yeux des Vietnamiens. Il s'ensuit un chaos politique, comme à la libération de la France par les Alliés à la même période : le 11 mars, l'empereur proclame l'indépendance et la réunification du pays, le 15 août les Japonais sont défaits. Le 17 août, la Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam "Viêt Nam Doc Lap Dong Minh Hôi" ou Viêt Minh dans son abréviation vietnamienne prend le pouvoir à Hanoï par ce qui est connu sous le nom de "Révolution d'août". Le 2 septembre 1945, Hồ Chí Minh fonde la République Démocratique du Viêt Nam, par la déclaration d'indépendance lue sur la Place Ba Dinh à Hanoï, en un cérémonial confucéen de changement dynastique, et fortement soutenu par l'OSS (ex-CIA). L'empereur Bảo Đại devint "conseiller spécial" du premier gouvernement de cette jeune République, pour la continuité et la légitimité, comme le sacre à la cathédrale de Paris en août 1944 pour Charles de Gaulle.

En octobre 1945, la France occupe de nouveau le sud du Viêt Nam. En décembre 1946, la France occupe Hanoï après les négociations d'un "modus vivendi", c'est le début de la guerre d'Indochine avec le bombardement de Haiphong par la marine française.

Les guerres du Viêt Nam

Réunification du Viêt Nam

Le 30 avril 1975, Saïgon tombe. On assiste à un exode de Sud-Vietnamiens à l’étranger. Les nouvelles autorités communistes ouvrent de nombreux camps de rééducation, et on commence une destruction minutieuse de toute la « culture sudiste » considérée comme antirévolutionnaire et dégradante; une « économie de poubelles et de bordels » pour les armées française et américaine depuis 1945 (la littérature française a été prolixe au sujet des maisons de jeu du « grand monde » de Chợ Lớn et du « parc aux buffles », un immense BMC ou Bordel Militaire de Campagne et le « Marché aux voleurs »).

Le 25 avril, le pays est réunifié en République socialiste du Viêt Nam avec la disparition conjointe et simultanée de la République démocratique du Việt Nam et la République du Việt Nam.

Les premiers « boat people » étaient les catholiques du Nord. Ceux de 1975 étaient les hauts dignitaires du régime de Saïgon et ceux de 1980 étaient d'abord les Sino-Vietnamiens (Hoa) et le « petit peuple du Nord» peu habitué à l'austérité socialiste des « moines-soldats » et aux privations qu'ils avaient connues pendant 30 ans de guerre d'indépendance et de réunification. Le choc fut rude pour la culture "festive" des sud-vietnamiens. Le président général Nguyễn Văn Thiệu fut le premier à partir pour Taïwan avant la chute de Saïgon et le général Nguyễn Ngọc Loan (celui qui a exécuté à bout portant un prisonnier ligoté) s'est retrouvé en Virginie.

Ainsi, de 1975 à 1982, plus d'un million furent envoyées en « camps de rééducation » ou dans les « nouvelles zones économiques ». Leurs biens personnels (habitations, commerces, entreprises, terres...) furent confisqués pour une période plus ou moins longue. Plus d'un million de Sud-Vietnamiens fuirent le pays. Au total, trois millions de personnes quittèrent l'Indochine entre 1975 et 1997 selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

En janvier 1979, le Việt Nam envahit le Cambodge avec la Troisième Guerre d'Indochine sur deux fronts, au Sud contre le Cambodge pour libérer ce pays des Khmers rouges pro-chinois qui massacrent les régions frontalières avec le Việt Nam et au Nord avec la Chine à travers le contentieux sino-vietnamien millénaire. L'occupation vietnamienne au Cambodge durera dix ans pour stabiliser le pays jusqu'à la relève par l'ONU.

En 1986, le marché et la production sont libéralisés avec l'économie politique vietnamienne.

En 1992, les relations diplomatiques sont rétablies avec les États-Unis et normalisées avec la Chine.

En 1994, l'embargo américain est levé, les relations américano-vietnamiennes se normalisent, et l'économie de marché commence à s'appliquer.

Le Việt Nam est officiellement une république socialiste. Le capitalisme y règne en maître et la nomenclature du seul parti autorisé, le Parti communiste vietnamien, contrôle toutes les institutions politiques ainsi que l'économie du pays. L'organe suprême de l'État est l'Assemblée populaire, renouvelée tous les cinq ans. Celle-ci est élue au suffrage universel. Par ailleurs, l'Assemblée populaire élit le président de l'État au rôle symbolique et le premier ministre et son gouvernement. Ils sont les deuxième et troisième personnages de l'État. En effet, au Việt Nam, le premier personnage de l'État est le secrétaire général du Parti communiste. L'exécutif vietnamien, renouvelé en juin 2006, est confié à :

  • Nguyễn Minh Triết, remplace Trần Đức Lương qui avait été président depuis 1997.
  • Nguyễn Tấn Dũng, remplace Phan Văn Khải qui était premier ministre depuis 1997.
  • Nông Đức Mạnh est quant à lui toujours secrétaire général du parti depuis 1997.

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal