Gelugpa

Un article de Nezumi.

Le Dalaï lama avec son bonnet jaune de Gelugpa
Le Dalaï lama avec son bonnet jaune de Gelugpa
Bonnet jaune vu dans Tintin au Tibet
Bonnet jaune vu dans Tintin au Tibet

La tradition Gelugpa (Geluk, Guéloukpa ou Guélougpa), encore appelée l'école des Bonnets jaunes, est la plus récente des quatre grandes écoles du bouddhisme tibétain. Le dalaï-lama en est issu. L’autorité spirituelle sur l'école est officiellement détenue par un Ganden Tripa ( « détenteur du trône de Ganden », premier monastère gelug) désigné pour sept ans par le dalaï-lama. Le panchen-lama, seconde autorité spirituelle du Tibet, lié au dalaï-lama par une relation de maître à disciple, est un autre chef spirituel réincarné important de cette lignée.

Histoire

La tradition gelug fut fondée par Tsongkhapa (1357-1419), à partir des traditions de l’époque, en particulier kadampa dont gelug a repris le nom (nouveau kadampa). Elle visait à subordonner les pratiques tantriques à la formation textuelle de base (sutras et philosophie), et prôner un célibat strict, à savoir le monachisme. Le nom de gelug est généralement interprété comme « vertueux ».

La tradition orale tibétaine prétend que les coiffes des premiers panditas (érudits) bouddhistes étaient jaunes comme les robes des moines, couleur évoquant la terre et la stabilité. Devant le retour en force à partir du VIIe siècle des philosophes hindouistes qui avaient souvent la haute main dans les débats, pour manifester leur volonté de briller dans ce domaine, les orateurs bouddhistes auraient adopté des bonnets rouges, couleur du feu et de l’éloquence. C’est pourquoi le rouge fut considéré comme couleur monastique au Tibet, et souvent adopté pour les coiffes cérémonielles par divers courants, en particulier nyingmapa.

En adoptant le bonnet jaune, Tsongkhapa prétendait revenir aux origines et souhaiter pour la communauté monastique avant tout la stabilité et des bases solides.

L'école Gelugpa devint la lignée dominante politiquement à partir de la fin du XVIe siècle, après que Altan Khan, chef des Mongols, se soit convertit au bouddhisme tibétain.

Doctrine et pratiques

Les matières principales enseignées dans les enseignements gelug sont la prajnaparamita, la philosophie madhyamika, la "cognition valide" (tsema ou tshad-ma), la phénoménologie et la discipline monastique. Le cursus va de 15 à 20 ans et chaque centre a ses propres manuels. Les élèves qui accomplissent l'intégralité des études deviennent Geshe (titulaire de la connaissance) ; il existe trois niveaux de ce titre : Dorampa, Tsogrampa et Lharampa. Après ces études de base, ils peuvent entrer dans les collèges tantriques.

Gelug a intégré des pratiques nées dans différents courants, mais la principale est le Lamrim « Voie progressive » développé dans Pratique selon le Lamrim (Lam-rim chen-mo) de Tsongkhapa à partir de La Lampe de la voie (Bodhipathapradipa) d'Atisha, inspirateur de la pensée kadampa.

Six ouvrages de Tsongkhapa sont particulièrement importants :

  • Le Grand livre de la progression vers l'éveil (Lam-rim chen-mo)
  • Le grand exposé des tantras (sNgag-rim chenmo)
  • L’Essence de l’éloquence des enseignements interprétatifs et définitifs (Drnng-nges legs-bshad snying-po),
  • Éloge de la relativité (rTen-'brel bstodpa),
  • Les cinq stades du Guhyasamaja (gSang-'dus rim-lnga gsal-sgron) and
  • Le Rosaire d’or (gSer-phreng)

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal