Gérard Garouste

Un article de Nezumi.

Gérard Garouste, né le 10 mars 1946 à Paris, est un peintre, illustrateur, décorateur français. Il est devenu au court des années 1980, l'un des peintres français les plus importants et reconnu à l'internationale. Depuis 1979, il vit et travaille à Marcilly-sur-Eure dans l'Eure, où il a fondé une association d'action éducative et sociale d'aide aux enfants par l'art nommée La Source.

Biographie

Gérard Garouste fait ses études aux École des Beaux-Arts de Paris de 1965 à 1972, dans l'atelier de Gustave Singier. Il découvre alors Marcel Duchamp. À cette époque, il crée de nombreuses scénographie pour son ami l'auteur et metteur en scène Jean-Michel Ribes (notamment sur les spectacles Il faut que le Sycomore coule, Jacky parady etc....). En 1977, il présente au Palace Le Classique et l'Indien, un spectacle dont il est l'auteur, le metteur en scène et le décorateur. Il interviendra au Palace jusqu'en 1982, comme scénographe et comme peintre.

En 1980, il expose pour la première fois à la galerie Durand-Dessert, avec une peinture figurative, mythologique et allégorique. C'est le début de sa reconnaissance nationale, puis internationale. Sa première exposition internationale a lieu à New York en 1982 à la Holly Solomon Gallery. D'autres suivront, notamment chez Leo Castelli et Sperone. Il est le seul artiste français invité à l'exposition Zeitgeist à Berlin. La reconnaissance institutionnelle arrive en 1987, au CAPC de Bordeaux, où il présente conjointement huiles sur toiles et acryliques sur indienne, puis à la Fondation Cartier.

Il a réalisé des œuvres ou des décors pour le palais de l'Élysée (peintures), la Cathédrale d'Évry (sculptures), le théâtre de Namur (plafond) ou encore l'église Notre-Dame de Talant (vitraux). En 1989, Garouste réalise le rideau de scène du Théâtre du Châtelet.

Une étape importante de son action est la fondation en 1991 de l'association La Source, qui s'est fixée pour but d'aider des jeunes de milieux culturellement défavorisés à se valoriser personnellement par l'expression artistique.

Il reçoit commande, en 1996, d'une œuvre monumentale pour la Bibliothèque nationale de France, mêlant peinture et fer forgé. Sculpture et gravure l'attirent de plus en plus, ainsi que l'illustration de textes universels, de Don Quichotte à la Haggadah.

En 2001, il présente, à la Fondation Cartier, Ellipse, ensemble de toiles montées sur une architecture qu'il a lui-même dessinée.

Depuis 2001, il est représenté par la galerie Daniel Templon.

Principales expositions individuelles

  • 1988 : Gérard Garouste au Musée national d'art moderne de Paris.
  • 2001 : Ellipse à la Fondation Cartier pour l'art contemporain.
  • 2002 : Kézive ou la ville mensonge, Galerie Daniel Templon
  • 2003 : Saintes ellipses à la chapelle de la Salpêtrière.
  • 2004 : Portraits, Galerie Daniel Templon
  • 2005 : La Coupole au Panthéon
  • 2006 : L'Anesse et la Figue, Galerie Daniel Templon
  • 2008 : La Bourgogne, la famille et l'eau tiède, Galerie Daniel Templon

Œuvres (sélection)

Théâtre

  • 1977 : Le Classique et l'Indien

Arts plastiques

  • La Mouche
  • Ellipse à la fondation Cartier
  • Dante (195x130 cm)
  • L'Antipode, huile sur toile (130x90 cm)
  • Balaam (270cmx320cm)
    Cette œuvre fait partie d’une série intitulée « L’Ânesse et la figue », qui décline des variations sur l’épisode de « l’ânesse de Balaam », parabole tirée du Livre des Nombres. Lors d’un voyage, Balaam se met en colère contre sa monture, pensant que l’ânesse refuse d’avancer, alors qu’elle voit simplement un ange lui barrant la route . Ce tableau réunit certains des éléments tels que rapportés dans le passage du livre de Moïse, l’ange, Balaam voulant frapper son ânesse, mais repensés selon l’une des problématiques picturales de Garouste, l’exploration de la tension entre représentation et narration. Garouste déclare : « Ma manière de traduire la parole de l’Ange dans la bouche de l’ânesse, c’est l’Aile de l’Ange devenue main à quatorze doigts. De même que l’intérêt de l’histoire ne réside pas dans le fait d’une ânesse qui parle, l’intérêt de la main à quatorze doigts réside moins dans son interprétation que dans la curiosité qu’elle entend susciter. »


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Balaam, 2005

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Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal