Discuter:Moulin à prières

Un article de Nezumi.

La croyance en un Dieu, ou plusieurs, ou en une force supérieure est un fait très répandu parmi les hommes. Cette croyance est légitime, mais entraine très souvent des comportements irrationnels ou une pensée magique. La pensée magique se réfère à la croyance que des pensées spécifiques, la verbalisation, les gestes associés, ou les postures peuvent, d'une façon mystique, conduire à l'accomplissement de certains désirs ou à prévenir certains maux. Les jeunes enfants sont enclins à cette forme de pensée, comme conséquence de leur capacité limitée à comprendre la causalité.

Le premier niveau de la pensée magique consiste à imaginer que l'énonciation d'une prière, pratique commune à beaucoup de religions, peut attirer sur soi l'attention d'une force supérieure et permet d'obtenir des effets bénéfiques. Bien que non inhérent au Bouddhisme, initialement sagesse sans dieux, sans pratique imposée, la prière se pratiquei aussi dans cette religion, en particulier sous forme de récitation de mantra.

Les bouddhistes orientaux vont plus loin et inventent un deuxième degré de la pensée magique, sous la forme des moulins à prière. Ces cylindres sont gravés d'un mantra et le seul fait de faire tourner le moulin équivaut à une prière, car la rotation (dans le bon sens bien sûr). Actionner un tel moulin a la même valeur spirituelle que de réciter la prière du mantra, la prière étant censée se répandre ainsi dans les airs comme si elle était prononcée. Ce dispositif étant, selon toute vraisemblance destiné à permettre aux illétrés d'avoir accès néammoins aux prières.

Les moulins souvent disposés en longues séries sont mis en mouvement l'un après l'autre par le fidèle qui passe devant eux. Le fidèle déplace les moulins avec sa main droite. Le moulin doit être tourné dans le sens des aiguilles d'une montre, afin que le mantra soit lu dans le sens où il a été écrit, ce qui explique que les stupas ou chorten doivent être contournés par la gauche.

Le troisième niveau de la pensée magique est atteint dans les montagnes, car les forces de la nature sont mises à contribution pour faire tourner des moulins à prières. Le plus courant est le moulin à prières à aubes, la rotation étant maintenue par un petit flux d'eau provenant d'un torrent. On trouve même, plus rarement, des moulins à prières à vent, le sommet du moulin étant équipé d'une petite éolienne à godet. Raffinement suprême les mantra sont donc énoncés par le vent ou l'eau et leur bénéfices doit retomber sur tout voyageur qui passe devant le dispositif.

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