Claudio Parmiggiani

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Depuis le milieu des années soixante, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se développe parallèlement aux travaux des artistes de l’Arte Povera dont elle partage l’ambition d’une capacité renouvelée de l’art à évoquer le monde matériel et spirituel, physique et mental, naturel et métaphysique. Ainsi, utilisant une grande variété de médiums, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se veut une évocation poétique du monde dont elle cherche à suggérer les énergies et l’infini mystère.
Depuis le milieu des années soixante, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se développe parallèlement aux travaux des artistes de l’Arte Povera dont elle partage l’ambition d’une capacité renouvelée de l’art à évoquer le monde matériel et spirituel, physique et mental, naturel et métaphysique. Ainsi, utilisant une grande variété de médiums, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se veut une évocation poétique du monde dont elle cherche à suggérer les énergies et l’infini mystère.
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Claudio Parmiggiani crée en 1989 ''Terra'', une œuvre étrange car elle est destinée à disparaître. Le musée d’art contemporain de Lyon accepte ce pari et acquiert la sculpture. Elle est exposée par le [[Musée d'art contemporain de Lyon]] du 30 mars au 18 avril 1989, puis enterrée au Palais Saint-Pierre. Parmiggiani dit ne pas vouloir faire subir à son œuvre les affres de l’exhibition et de la commercialisation des œuvres. Ne reste de cette œuvre que quelques photographies noir et blanc, la mémoire des visiteurs et la transmission qu'ils en font depuis.
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Dans le cadre de la [[Biennale de Lyon 2013]], Veduta mène l’enquête pour rendre hommage aux souvenirs que chacun garde de sa rencontre avec ''Terra''.
En 1998, Claudio Parmiggiani est invité à participer à l’exposition Poussière (''Polvere'', ''dust memories'') : il investit le centre documentaire du Frac Bourgogne et y réalise un ''delocazione''. Un panneau est réalisé en même temps que l’installation dans le lieu : Polvere renvoie par son titre à l’exposition qui fut à son origine. Le dessin des étagères et des livres radiographiés par la fumée restitue la fonction du lieu, mais aussi une idée de l’au-delà de la culture et du savoir, dans laquelle la lumière et le feu interviennent de façon complémentaire. Ici, ce n’est plus le ciel mais la dissolution même des choses dans la poussière qui constitue le lieu véritable de la peinture, et sa métaphore ultime.
En 1998, Claudio Parmiggiani est invité à participer à l’exposition Poussière (''Polvere'', ''dust memories'') : il investit le centre documentaire du Frac Bourgogne et y réalise un ''delocazione''. Un panneau est réalisé en même temps que l’installation dans le lieu : Polvere renvoie par son titre à l’exposition qui fut à son origine. Le dessin des étagères et des livres radiographiés par la fumée restitue la fonction du lieu, mais aussi une idée de l’au-delà de la culture et du savoir, dans laquelle la lumière et le feu interviennent de façon complémentaire. Ici, ce n’est plus le ciel mais la dissolution même des choses dans la poussière qui constitue le lieu véritable de la peinture, et sa métaphore ultime.
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*Quelques œuvres: ''Delocazione'' (1970), ''Horloge'' (1994), et ''Cripta'' (1994), collections du Musée d'art moderne et contemporain de Genève
*Quelques œuvres: ''Delocazione'' (1970), ''Horloge'' (1994), et ''Cripta'' (1994), collections du Musée d'art moderne et contemporain de Genève
*Citation: “''Je ne crois pas qu’il y ait d’autre message à transmettre que le signe, la trace de notre passage brûlant, de ce que nous sommes : des comètes. Nous n’avons à léguer que notre solitude. Nous avançons comme des aveugles.''”
*Citation: “''Je ne crois pas qu’il y ait d’autre message à transmettre que le signe, la trace de notre passage brûlant, de ce que nous sommes : des comètes. Nous n’avons à léguer que notre solitude. Nous avançons comme des aveugles.''”
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==Principales expositions individuelles==
==Principales expositions individuelles==
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Image:Parmigianni01.jpg|''Deiscrizione'', 1972
Image:Parmigianni01.jpg|''Deiscrizione'', 1972
Image:Parmigianni02.jpg|Installation, au Collège des Bernardins 2009
Image:Parmigianni02.jpg|Installation, au Collège des Bernardins 2009
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Image:Parmig89.JPG |''Terra'', enterrage 1989 @MAC Lyon
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Image:Parmig0846.JPG|''Terra'', traces 2013 dans le cadre de la Biennale de Lyon, Musée Gadagne
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Version du 22 décembre 2013 à 18:26

Claudio Parmiggiani, né en 1943 à Luzzara, en Émilie-Romagne, plasticien contemporain italien associé au mouvement de l'Arte Povera.

Biographie

Claudio Parmiggiani étudie entre 1958 et 1960 à l'Institut des Beaux-Arts de Modène avant de fréquenter l'atelier de Giorgio Morandi à Bologne. Il commence alors son travail dans la lignée des artistes de l'Arte Povera, comme Mario Merz, dans les années 1960. Son travail utilisant les matériaux pauvres est en rapport avec la question de la mémoire et de la destruction.

Depuis le milieu des années soixante, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se développe parallèlement aux travaux des artistes de l’Arte Povera dont elle partage l’ambition d’une capacité renouvelée de l’art à évoquer le monde matériel et spirituel, physique et mental, naturel et métaphysique. Ainsi, utilisant une grande variété de médiums, l’œuvre de Claudio Parmiggiani se veut une évocation poétique du monde dont elle cherche à suggérer les énergies et l’infini mystère.

Claudio Parmiggiani crée en 1989 Terra, une œuvre étrange car elle est destinée à disparaître. Le musée d’art contemporain de Lyon accepte ce pari et acquiert la sculpture. Elle est exposée par le Musée d'art contemporain de Lyon du 30 mars au 18 avril 1989, puis enterrée au Palais Saint-Pierre. Parmiggiani dit ne pas vouloir faire subir à son œuvre les affres de l’exhibition et de la commercialisation des œuvres. Ne reste de cette œuvre que quelques photographies noir et blanc, la mémoire des visiteurs et la transmission qu'ils en font depuis.

Dans le cadre de la Biennale de Lyon 2013, Veduta mène l’enquête pour rendre hommage aux souvenirs que chacun garde de sa rencontre avec Terra.

En 1998, Claudio Parmiggiani est invité à participer à l’exposition Poussière (Polvere, dust memories) : il investit le centre documentaire du Frac Bourgogne et y réalise un delocazione. Un panneau est réalisé en même temps que l’installation dans le lieu : Polvere renvoie par son titre à l’exposition qui fut à son origine. Le dessin des étagères et des livres radiographiés par la fumée restitue la fonction du lieu, mais aussi une idée de l’au-delà de la culture et du savoir, dans laquelle la lumière et le feu interviennent de façon complémentaire. Ici, ce n’est plus le ciel mais la dissolution même des choses dans la poussière qui constitue le lieu véritable de la peinture, et sa métaphore ultime.

Claudio Parmiggiani sait que toute image fonctionne comme un piège à regard. C'est pourquoi les œuvres de Parmiggiani se situent là où la figuration bascule dans l’ abstraction et où elles dissolvent la dichotomie entre ces deux acceptions permettent de mieux comprendre la place de l’ombre, là où la figuration se retire, là où une ombre plane et devient flaque ou tache.

  • Quelques œuvres: Delocazione (1970), Horloge (1994), et Cripta (1994), collections du Musée d'art moderne et contemporain de Genève
  • Citation: “Je ne crois pas qu’il y ait d’autre message à transmettre que le signe, la trace de notre passage brûlant, de ce que nous sommes : des comètes. Nous n’avons à léguer que notre solitude. Nous avançons comme des aveugles.

Principales expositions individuelles

  • 1978 : Focus, Centre culturel du Marais, Paris.
  • 1982 : Claudio Parmiggiani à la Galerie Durand-Dessert, Paris.
  • 1987 : Musées de la Ville de Strasbourg.
  • 1989 : Terra au Musée d'art contemporain de Lyon.
  • 1995 : Exposition à la chapelle de la Vieille Charité de Marseille.
  • 1995 : Rétrospective Parmiggiani au Musée d'art moderne et contemporain de Genève.
  • 1996 : Musée des Beaux-Arts de Dijon
  • 2003 : Claudio Parmiggiani, sculpture d'ombre au Musée Fabre de Montpellier
  • 2003 : Rétrospective au Musée d'art moderne de Bologne
  • 2007 : Apocalypsis cum figuris au Palazzo Fabroni arti visive contemporanee de Pistoia (commissaire Jean Clair)
  • 2008 : Trois œuvres au Collège des Bernardins à Paris[1]
  • 2010 : Naufrage avec le spectateur au Couvent de Morsiglia en Corse.

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal