Bouddhisme au Japon

Un article de Nezumi.

Le Bouddhisme au Japon aurait été, d'après la légende, introduit en 552, lorsqu'un souverain de Corée envoya au souverain du Yamato une statue de bouddha en bronze doré accompagnée de textes bouddhistes. En 592, après des luttes d'influence avec le Shintô, le bouddhisme fut déclaré religion d' État.

Le bouddhisme japonais comprend 12 écoles principales, que l'on classe d'après leur époque d'apparition :

Pendant la période Nara, naissance des écoles bouddhiques Kucha (fondée sur l'Abhidharma-koça de Vasubandhu), Jojitsu (fondé sur le satyasiddhi-çastra de Harivarman), Ritsu (fondée sur l'observance de la discipline "vinaya" du petit véhicule), Hosso (Dharmalaksana "Vijnanavada"), Sanron (sur les 3 sastras fondamentaux de l'école de la vacuité "Madhyâmika"), Kégon (fondée sur l' Avatamsaka sutra) . Les quatre premières appartiennent à la tradition indienne du bouddhisme ; Kusha suit de façon tout a fait nette la tradition du petit véhicule ; Jojitsu s'inscrit dans une zone de transition entre petit et grand véhicule ; Hosso et Sanron, tout comme Kégon qui trouve ses origines en Sérinde et en Chine, appartiennent au grand véhicule.

Duran la période Heian, on assiste à la fondation de deux nouveaux courants par des moines revenus de Chine : le Tendaï (Tien Taï, "terrasse céleste", nom du lieu où est née l'école chinoise Tiantai ), basé sur le Saddharma pundarika sutra ou Sutra du Lotus, suite au voyage de Saichô Kogyo Daishi, et le Shingon, courant vajrayana fondé par Kûkai (Kôbô Daishi) qui s'était rendu en Chine en 804 et en rapporta le Vajrasekhara sutra qu'il associa au Tantra de Vairocana, Mahavairocanabhisambodhi tantra, pour en faire la base de son enseignement.

L'époque Kamakura est celle de l'introduction du Zen en provenance de Chine à partir de deux écoles : le Rinzai par le moine Eisaï et le Soto par Dogen. Deux courant inspirés par l' Amidisme chinois naissent, le Jôdo sous l'impulsion d'Honen et le bouddhisme Shin par Shinran. A la même époque se développe une école portant le nom de son fondateur, Nichiren, qui désire revenir à une pratique uniquement centrée sur le Sutra du lotus, déjà popularisé à l'époque Héian par le Tendaï. Toujours à la même période, le Shugendo, voie des ascètes des montagnes, les Yamabushis, connait un important développement.

Depuis quelques années le Japon, inspiré en cela par la constitution américaine, a vu un développement important de nouveaux mouvements religieux. En règle générale on peut les classer en trois catégories : ceux d'inspiration shintoïste, comme Mahikari ou Tenrikyo, avec à leur tête une personne inspirée par un dieu ou un kami particulier, et ceux d'inspiration bouddhiste basés sur le Sutra du Lotus comme le bouddhisme Reiyukai ou la Soka Gakkaï, ceux se réclamant du bouddhisme ésotérique comme Shinnyo-En.

Les syncrétiques mélangeant divers aspects se retrouvent autour d'une figure emblématique comme ce fut le cas pour Aum shinrikyo. La situation est encore compliquée par le fait que les grandes écoles, en raison du système des lignées, sont elles-mêmes subdivisées en une multitude d'écoles et de courants, ce qui fait qu'il y a actuellement plus de 184 000 groupes religieux répertoriés au Japon.

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal