Anne Slacik
Un article de Nezumi.
Anne Slacik plasticienne contemporaine française, née à Narbonne (France) en 1959. Elle vit et travaille en région parisienne et dans le Gard
Études en Arts Plastiques à l'Université de Provence, puis à l'Université de Paris I. Diplôme de troisième cycle et agrégation en Arts plastiques (1984). Enseigne les arts plastiques de 1982 à 1990. Prix de peinture, fondation Fénéon 1991 Elle mène un travail de peinture sur l'habituel support de la toile, dans un style proche de l'abstraction lyrique, et expose régulièrement en galeries. « Je suis peintre », dit-elle simplement, histoire de se situer clairement. Elle alterne des grands formats avec de petits tableaux ou œuvres sur papier Anne Slacik est pourtant tout aussi connue pour un autre parcours, centré sur le livre peint, et d'une extraordinaire densité. Un univers plus intime que celui du tableau, qui conjugue les voix, s'inscrivant dans une démarche poétique. Elle a collaboré avec plus d'une cinquantaine de poètes, et leur productions communes débouchent soit des livres imprimé en petits tirages, soit même des livres manuscrits illustrés. Elle déclare : Malgré des titres, " Venise " ou " Jardin blanc " ou n'importe quoi d'autre, la peinture d'Anne Slacik n'est pas figurative. Bien plus, elle ne peut l'être. Le tableau constitue un ensemble, un tout sans parties dans lequel formes et modulations apparaissent dans un continuum. Rien dans l'ordre du digital, du discret ne peut advenir. S'il arrive que le spectateur pense à une fleur, iris ou autre, c'est que, de la peinture toute entière, émane, comme le ferait un parfum, la fleur qui habitait le peintre durant son travail. Anne Slacik, alors que tout chez elle est couleur, n'est pas stricto sensu un peintre de la couleur mais un peintre de la peinture. Ici la couleur n'est pas une sensation exclusivement visuelle. Elle est liée aux mouvements de la matière que le corps accompagne ; elle émeut d'autres sens par la façon dont elle use des pigments comme d'aromates. D'une certaine façon, la couleur alimente la peinture. Mais Anne Slacik entrave souvent le développement absolu de la couleur par l'estompage des jaunes, le rabat des verts, le brouillage des rouges. A moins que des blancs cotonneux n'envahissent et ne dissolvent dans leur lumière le mouvement de l'âme. Car c'est l'être tout entier qui se sent vert, quand il s'agit de peindre un brin d'herbe. Expositions personnelles (sélection)
Voir aussi
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