Abstraction géométrique

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L'Abstraction géométrique désigne une forme d'art plastique qui constitue la forme la plus pure de l'abstraction.

Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, plusieurs variétés d'art abstrait émergent dans différents contextes. Bien que Paris soit souvent reconnue comme la capitale de la culture occidentale à l'époque, et que Robert Delaunay y expose, ses œuvres cubistes prismatiques, Berlin et Moscou sont aussi le lieu de recherches semblables.

L’influence du développement de la science et de la technique propres à la peinture, l'invention puis l'évolution de la photographie au XIXe siècle libère la peinture de la représentation de la réalité. František Kupka (1871-1957), pionnier de l’abstraction en peinture, a rapidement saisi l’impact de cette nouvelle conception de la vision sur la finalité de l’art, jusqu’alors perçue comme une imitation de la nature. Les « sensations » du peintre s’inscrivent maintenant en priorité dans sa vision. Kupka s’intéresse à l’aspect psychophysique des couleurs : « il nous semble donc plus opportun de considérer et d’interroger les sensations de lumière, de caractère et de valeur différentes, en tant qu’elles suscitent en nous des états d’âme ».

L'Abstraction géométrique se trouve dès le début dans la plupart des manifestations des " pionniers " de l'Art abstrait. Les tableaux abstraits de Robert Delaunay et de Sonia Delaunay avant 1914, les peintures de Piet Mondrian à partir de 1913-14 et par la suite le Néo-Plasticisme, l'œuvre des membres du Stijl (Van Doesburg, Bart Van der Leck, Georges Vantongerloo), le Suprématisme de Kasimir Malévitch à partir de 1915, puis le Constructivisme russe de Tatline, de Rodtchenko et de Lissitsky et le Constructivisme allemand, en particulier celui de Laszlo Moholy-Nagy avec le foyer du Bauhaus.

De nombreuses tendances françaises se sont exprimées par l'intermédiaire de l'association Abstraction-Création (Hélion, Herbin, Gorin) à partir de 1930, ensuite l'art concret suisse de Max Bill, Richard-Paul Lohse et Camille Graeser dans les années 40 se rattachent directement à ce courant, qui n'a jamais été qualifié à cette époque de cette façon mais plutôt d'art abstrait et opposé au Surréalisme.

Après la Libération, en 1945, l'Abstraction géométrique s'est imposée en tant que courant opposé à l'Abstraction lyrique, appelée également informelle par contraste et en réaction contre elle. L’Abstraction géométrique a été à cette époque dominée par les personnalités de Magnelli, de Domela et de Herbin, qui s'exprimaient notamment au Salon des réalités nouvelles et dans la galerie Denise René : elle a trouvé de nouveaux adeptes tels que Jean Dewasne ou encore Victor Vasarely et Richard Mortensen.

Au cours des années 1950 se sont développées en Europe de nouvelles tendances utilisant le vocabulaire de l'Abstraction géométrique et reprenant certaines de ses préoccupations. L'Abstraction géométrique a pu trouver un prolongement dans certaines créations de l'Art cinétique, ainsi qu'en changeant de nature dans les œuvres du Minimal Art américain : les premières périodes de Frank Stella, Sol LeWitt, Carl Andre, Donald Judd, et dans l'Art conceptuel.

Quelques autres artistes :Arnaldo Pomodoro ; Caroline Lee ; Jacques Tissinier ; Sarah Morris

Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal